note
| - The life cycle of Bithynia tentaculata has been studied in a natural environment (the Moselle river) and in a particular context of a heated channel. In the latter, the temperature was about 7°C to 10°C higher. Field and laboratory studies were conclued in both environments in order to describe the fecondity, the duration of egg development, the growth, and the sexual maturity. The results demonstrated that under heating conditions, the incubation period was shortened whereas the growth rate increased. As a consequence, the duration of the cyclewas reduced from six months in the Moselle river to four months or even less in the heated channel. Moreover, the absence of a cold temperature period in winter allowed the beginning of the reproduction as early as march instead of may or june in the Moselle river. Consequently, two or three cohorts of Bithynia tentaculata occured during the yaer. Compared to the population of Bithynia tentaculata in the Moselle river, variations of abundance were of lower magnitude in the heated channel. However, the development of the cohort could be limited by some environmental factors, in particular : seasonal parameters remained unchanged (phytoplankton, turbidity, ...) ; due to the temperature of the water during the winter months, numerous predator birds wintering in the area, and most prdator fishes remained active. Z higher rate of mortality might be induced by periods high water temperature during the summer months
- L'objectif de cette étude est d'apprécier l'effet du réchauffement du milieu aquatique sur le cycle vital de Bithynia tentaculata (mollusques, gastéropodes), réchauffement consécutif aux rejets d'eaux chaudes par la centrale thermique E.D.F. située à La Maxe. Le suivi sur le terrain des événements rythmant le cycle vital (pontes, éclosions, croissance, maturite sexuelle et reproduction) a été poursuivi sur trois années. Deux années complémentaires d'études en laboratoire m'ont permis d'affiner les connaissances concernant la fécondité, la durée d'incubation des oeufs et les taux de croissance en conditions d'élevage imposées stables. La synthèse des résultats acquis fait apparaître que c'est la durée d'incubation des oeufs, et les premiers stades de croissance en particulier, qui sont les plus sensibles à l'augmentation de température. La réduction de ces deux étapes ainsi qu'une croissance soutenue permettent à Bithynia d'atteindre sa taille de maturité sexuelle plus rapidement en milieu réchauffé. L'apparition précoce dans l'année de la première phase de reproduction induit une dynamique de population originale en secteur réchauffé caractérisée par un cycle reproducteur qui peut se dérouler en moins de quatre mois, permettant la succession de deux voire trois épisodes reproducteurs dans la même saison. Toutefois, le développement des cohortes successives se trouve limité par une désynchronisation de la température avec les autres paramètres saisonniers qui sont inchangés, par un risque de prédation possible de la part de très nombreux poissons et oiseaux qui hivernent sur ce site très tempéré en hiver. Par un risque de mortalité plus important des pontes et des jeunes Bithynia au cours des échauffements estivaux du milieu (températures de 30°C à 35°C), enfin, le peuplement du secteur réchauffé est marquée par une moindre fluctuation des effectifs tout au long de l'année, alors qu'en secteur naturel non réchauffé, la population est caractérisée par un pic estival et un creux hivernal très marqués. Ces conclusions s'appliquent à la période de fonctionnement régulier de ce site (1971-1982), qui se traduisait par un échauffement régulier de 7°C à 10°C du milieu par rapport aux variations saisonnières
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