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| - Les troubles visuels et auditifs de l'enfant de moins de 3 ans, représentent une pathologie fréquente. Ils peuvent compliquer le développement de la vie sociale, les apprentissages scolaires, voire créer un handicap définitif quand aucun traitement n'est mis en place. Le médecin généraliste, au centre de ce dépistage, en a une pratique perfectible. Cette étude a recueilli sur ce sujet, le ressenti de 19 médecins généralistes, choisis de manière raisonnée. Il s'agit d'une enquête qualitative, menée au moyen d'entretiens semi-dirigés. Notre étude a permis de découvrir que le médecin généraliste avait un sentiment d'incompétence, concernant le dépistage visuel et auditif. Nous avons confirmé que le manque de connaissances et de sensibilisation posaient problème. D'autre part, nous avons découvert que le manque de ressources dans ce domaine était une difficulté. Notre étude a réussi à répertorier les obstacles à la pratique de ce dépistage. Le cadre de la médecine générale, la compliance parentale, le manque d'outil, la maîtrise des outils et l'accès difficile aux spécialités ont été décrits comme des freins. Parallèlement des éléments facilitant ont été identifiés : la présence d'autres acteurs dans ce dépistage, la prise en charge globale de l'enfant, la délégation de cette tâche et l'avis spécialisé. L'interrogatoire et le carnet de santé ont été décrits comme des outils facilitant, mais pouvant présenter des difficultés. Ainsi, notre travail a permis de proposer des solutions pour améliorer ce dépistage : sensibiliser la population et les médecins des différentes spécialités au dépistage ; former les médecins généralistes pour parfaire leurs connaissances théoriques, mais surtout leur pratique des tests de dépistage ; engager les autorités de santé dans le processus d'amélioration, du cadre de réalisation de ce dépistage ; rechercher avec plus de précision, la prévalence de ces troubles, la validité des programmes de dépistage et la possibilité d'une délégation. Enfin, convaincre le médecin généraliste de se perfectionner par la formation, pour lui permettre de cibler ses orientations, vers les spécialistes ou éventuellement le conduire à envisager la délégation de cette tâche.
- Visual disturbances and hearing impairment affecting children under 3 years of age represent a recurring problem. They can complicate both social development and the learning process. They can even create a definitive handicap when no treatment is prescribed. The family doctor, a key actor in this screening, has room for improvement. This study gathered the experience, pertaining to this subject, of 19 family doctors. They were chosen with deliberation. It is about a qualitative survey carried out by means of semi-directed interviews. Our study enabled us to discover that family doctors have a feeling of incompetence concerning visual and hearing assessment. We confirmed that the lack of knowledge and awareness was a problem. On the other hand, we discovered that the lack of resources in this field was a difficulty. During the study, we managed to identify the obstacles preventing assessment. The framework of general medicine, parental compliance, the lack of tools, the mastery of the existing tools and the difficult access to specialists were described as impediments. At the same time, we identified certain elements which facilitated screening: the presence of other participants in the assessment process, the comprehensive care of children, the delegation of tasks and advice from specialists. The patient interview and the health booklet, though still presenting certain problems, were described as facilitating tools. Therefore, our work proposed solutions to improve the screening process: raising awareness to assessment among people and specialists; training family doctors so that they improve their theoretical knowledge of screening but above all, their practice of screening tests; engaging the health authorities in the improvement process of the assessment framework; researching more precisely the prevalence of these disorders; the revision of the validity of those screening programs. Finally, it is important to convince family doctors to perfect their skills by taking courses which enable them to be more efficient when transferring a patient to a specialist, but also to lead them to consider that the delegation of this task is really an option.
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