note
| - La Semaine de Suzette a occupé une place à part dans la presse française. Créée en 1905, elle accompagne jusqu’en 1960 les petites filles françaises, suivant leurs interrogations dans un monde en mutation et bouleversé par les guerres. S’adressant à un public féminin et jeune, le journal tente de dessiner à son auditoire, chaque jeudi, les principes d’un monde, certes changeant, mais ordonné et hiérarchisé. Le principe des principes du journal est « l’ordre ». Marie-Anne Couderc décrit parfaitement le système de valeurs de la publication sur la politique nationale, le sytème familial, la hiérarchie sociale et les distractions. Il s’agit par ailleurs d’éduquer en divertissant. Bécassine, Nane ou la poupée Bleuette, chacune à leur manière, viennent rassurer les petites filles ou les mettre en garde face aux mirages du monde. Et il faut tout le talent des crayons et des plumes, des Pinchon, des Morin ou des Caumery, la personnalité des rédactrices successives, notamment de Mad H. Giraud, pour assurer cette tâche régulière d’éveil, de mise en garde et d’éducation… À travers l’étude de Marie-Anne Couderc, La Semaine de Suzette apparaît comme un témoin, peut-être subjectif, mais instructif de la vie des Français, de leurs mœurs et de leurs mentalités
|