note
| - The productivist farming model arisen from the farming agricultural modernization of the sixties, in spite of an undeniable success, is questionned today, notably because of its environmental impacts. The French agriculture should evolve in answer to the social demand in terms of quality products and environmental aminities. The western France, strongly engaged in the productivist system via the Breton farming model, is so invited to make a new \"silent revolution\". At the beginning of the nineties, following the agri-environmental Measures, and in parallel of the organic agriculture, the agricultural profession took care of the agri-environmental problems thanks to various schemes (FARRF, Ferti-Mieux, RAD). Through the example of the Reseau Agriculture Durable in the Western France, analyzed from the innovation diffusion theory, this thesis interrogates the reality of the evolution towards more sustainable farming systems and their capacity to start a reterritorialisation of the agriculture, a priori gaurantee of a reduction of the environmental damages. The study of areas, farmers and modalities of the agri-environmental innovations shows that there is no clear breaking up with the past evolutions. This new avatar of the agriculture seems to be, in a lot of considerations, the corollary of the agriculture modernization. The sustainable farming practices diffusion remains however very relative and the reterritorialisation of agriculture dubious. Nevertheless, the agri-environmental innovation spread henceforth outside the fringing extensive areas, privileged target of the agri-environmental schemes, towards the most intensive regions. This result invites in the optimism as for the capacity of the sustainable agriculture to be more widely diffused on the territory, if the context, notably political, is favourable.
- Le modèle agricole productiviste né de la modernisation agricole des années soixante, malgré une réussite indéniable, est aujourd'hui remis en cause, notamment du fait de ses impacts environnementaux. L'agriculture française doit évoluer en réponse à la demande sociale en termes de produits de qualité et d'aménités environnementales. L'Ouest français, fortement engagé dans le système productiviste via le modèle agricole breton, est ainsi invité à effectuer une nouvelle \" révolution silencieuse \". Au début des années quatre-vingt-dix, à la suite des Mesures agri-environnementales, et en parallèle de l'agriculture biologique, la profession agricole a pris à son compte la problématique agri-environnementale grâce à différents dispositifs (FARRE, Ferti-Mieux, RAD). À travers l'exemple du Réseau Agriculture Durable dans l'Ouest de la France, analysé à partir de la théorie de la diffusion de l'innovation, cette thèse interroge la réalité de l'évolution vers des modes de production plus durables et leur aptitude à amorcer une reterritorialisation de l'agriculture à différentes échelles, a priori gage d'une résorption des dégradations environnementales. L'étude des espaces, des agriculteurs et des modalités de l'innovation agri-environnementale, montre qu'il n'y a pas de franche rupture avec les évolutions passées. Ce nouvel avatar de l'agriculture semble être, à bien des égards, le corollaire de la modernisation agricole. La propagation des pratiques agricoles durables reste cependant très relative et la reterritorialisation de l'agriculture incertaine. Néanmoins, les innovations agri-environnementales se diffusent désormais hors des espaces agricoles périphériques peu productifs, jusque là cibles privilégiées des Mesures agri-environnementales, vers les régions les plus intensives. Ce constat invite à l'optimisme quant à la capacité de l'agriculture durable à s'imposer plus largement sur le territoire, si le contexte, notamment politique, lui est favorable.
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