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| - Le plus souvent considérée comme une manifestation colorée rappelant l’histoire tumultueuse des premiers habitants du continent américain, la danse amérindienne dévoile au fil de nos analyses son potentiel signifiant entrant en résonance avec de grandes lignes mythiques caractéristiques d’une vision du monde ancrée dans l’autochtonie. Les figures scéniques et mythiques que sont l’Aigle et le Serpent sont appelées à témoigner des éléments sémantiques qu’elles véhiculent implicitement grâce à leur plasticité de représentation, les rendant tour à tour totalement incarnées ou évoquées en filigrane dans les gestes, les parcours et les paroles prononcées en langue vernaculaire sur la scène. Nous démontrons que la danse, envisagée en synergie avec la langue vernaculaire encore parlée lors des cérémonies et pow wow, révèle une structure de la culture autochtone, profondément enfouie et présentant un caractère fractal. La dynamique et la spécificité de cette structuration fractale offrent aux personnes immergées depuis leur enfance dans l’autochtonie, comme à ceux participant occasionnellement aux pow wow, la possibilité d’avoir accès à des segments suffisant à la perpétuation de leur culture par la danse et la langue en acte. Le mimétisme joue alors un rôle dans l’apprentissage des danses qui respecte l’individualité de chacun, puisque c’est une forme à effectuer qui est transmise et non un façonnage des corps. Cette forme fractale qui s’épanouit dans la pratique des danses et d’éléments de langue vernaculaire sur la scène, dans les artefacts et les récits amérindiens, constitue un potentiel de transmission culturelle en germe pour les Amérindiens contemporains.
- Mainly considered as an entertainment recalling the history of the first inhabitants of the American continent, Native Amùerican dance proves here its high semantic potential evoking the main mythic lines sutaining a characteristic Native American way of seeing the world. The Eagle and the Snake, as principal roles in myths and dances, will testify of the semantic elements they implicate and carry with them while performing, their representational plasticity allowing them to be evoked as soon as they are seen or only suggested in gesture, or in words pronounced on stage. We demonstrate that dance, together with vernacular language still spoken on stage during creremonies and Pow Wow, reveals a deep structure of Native american culture, which happens to be fractal. This structure showing a dynamic fractal aspect allows people who are brought up in native culture, as well as the ones who only perform once a year in pow wow, to access by dance and language in motion to enough components of their culture for its continuation. The way of learning the dances by copying an elder plays also a part in the cultural transmission, while respecting individualities, because it is a pattern to accomplish which is given to acquire and not a body shaping. This fractal pattern featuring on stage in dance and vernacular laguage practices, and also in Native American artifacts and narrations, constitute the latent prospective of cultural perpetuation fo Native american People today.
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