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| - De 1947 à 1954, l'Alliance atlantique, passant du statut d'idée à celui d'une organisation concrète, occupe une place déterminante dans la vie politique française. Son implication - la sécurité nationale, et par conséquent rien de moins que sa survie -justifie la mobilisation autour de l'idée de ceux qui ont à charge le pays, politiques, diplomates et militaires. Entre la fin de la guerre et les accords de Paris, fin 1954, on assiste à un total renversement de la politique française de sécurité, et au retournement des alliances de guerre. Or, le Pacte de l'Atlantique est non seulement l'instrument de ce changement, mais en outre, il domine les débats de politique intérieure (place des communistes, concessions de souveraineté etc.), de politique étrangère (réarmement allemand, Communauté Européenne de Défense, construction européenne, etc.), de défense (stratégie de défense de l'Europe, Programme d'Aide Militaire (PAM), commandement méditerranéen, réarmement général, etc.). La position des divers décideurs français vis-à-vis de cette Alliance est donc majeure, en ce qu'elle détermine la politique d'un pays qui se veut le troisième grand de l'organisation, par la place qu'il y occupe, notamment au sein du Groupe permanent, et par sa proximité géographique avec la direction opérationnelle des forces alliées
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