| note
| - In the 1930’s, the Stalin regime’s politics, confronted by “gendered problematic”, are therefore as varied as the feminine and masculine models, which underlie them. The role of the Kremlin circle in setting up these policies is important, due to its central position in the soviet system. The aim of this research is to rebuild the power and domination relationships, from the gender point of view, within the Stalin’s Kremlin, especially in the first circle around him. By using a historical anthropology approach centralizing family and social connections between the members of a group, and taking into consideration the gender aspect, I am seeking to reconstruct the inter-individual links connecting these various protagonists and their gendered self-presentations. The corpus of documents consists in correspondences, personal diaries, self-criticisms and autobiographies, memoirs, informal notes and photos. More specifically from a gendered point of view, in my research four moments of exclusions are enlightening: the execution of Nikolai Bukharin; the execution of Nikolai Ezhov; the deportation of Polina Zhemchuzhina-Molotova; the gradual exclusion of the couple Kliment and Ekaterina Voroshilov. Some themes are analyzed: health, bodies (for example pilosity), sexuality, alcoholism, hunting, children, and s.o. This research therefore asks the question of extreme violence in Stalin’s circle by introducing a gender component. It also enlightens the personality of Stalin within his group. This work is therefore enable completing the picture of the functioning of the Kremlin circle under Stalin in a gender point of view.
- Depuis l'ouverture des archives soviétiques au début des années 1990, les historiens ont pu profiter de documents inédits leur permettant de restituer le fonctionnement du cercle du Kremlin durant la période stalinienne, notamment dans une perspective d'histoire politique. La présente recherche, elle, traite des rapports de pouvoir, sous l'angle du genre, au sein du Kremlin sous Staline, plus particulièrement dans le premier cercle autour de ce dernier. Ce microcosme représente pour l'historiographie un cas exemplaire d'un lebenswelt soviétique ou vie privée et vie politique s'entremêlent de manière permanente. Il s'agit de comprendre comment, dans ce cercle situé au centre du pouvoir, se construit et se reconstruit la différence de genre, alors même que le discours officiel du parti postule l'égalité des sexes comme étant acquise. L'attention est plus particulièrement portée sur quatre moments d'exclusions du groupe stalinien ou le genre est une catégorie d'analyse centrale : les exécutions de Nikolaï Boukharine et de Nikolaï Ejov, la déportation de Polina Jemtchoujina Molotova et l’auto-exclusion du couple Kliment et Ekaterina Vorochilov. Y sont reconstitués les présentations de soi genrées (masculinité et féminité) et les liens interindividuels, en appréhendant divers thèmes, comme l’expression des émotions, les pratique corporelles (par exemple la pilosité), la santé, la sexualité, l’alcoolisme, la chasse, les enfants, entre autres. Le matériel principal de cette recherche est constitué par les ego-documents des acteurs historiques : correspondances, journaux intimes, autobiographies, petits mots échangés ou zapiski, photographies.
|
![[RDF Data]](/fct/images/sw-rdf-blue.png)
