note
| - Chez les patients atteints de Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) les difficultés alimentaires entraînent une dénutrition et conduit souvent à la réalisation d'une gastrostomie percutanée (GP) par voie endoscopique (GPE) ou par voie radiologique (GPR) dont l'intérêt n'est pas formellement démontré dans la littérature. Par ailleurs, le choix de la technique de GP reste discuté. Le but de cette étude est d'analyser l'impact de la GP sur le devenir des patients en fonction du type de GP (GPE ou GPR).Etude rétrospective de la cohorte du centre SLA de Lyon comparant les données nutritionnelles, les complications et la survie après GP posées entre janvier 2009 et décembre 2012 par voie endoscopique(« pull» sous anesthésie générale) ou radiologique(«push »sous anesthésie locale) avec une fin observation à fin juillet 2014. Les résultats sont exprimés en médiane pour l'ensemble de la population. La comparaison entre les groupes a été réalisée par les tests non paramétriques appropriés selon les variables. Les facteurs influençant la survie ont été recherchés par une régression selon le modèle de Cox (hazard ratio HR).99 patients ont été inclus (GPE : 84; GPR: 15). Les deux groupes au diagnostic de SLA étaient comparables démographiquement et cliniquement. Le délai entre diagnostic et décision de GP (1 0,6 mois) et les indications (trouble de la déglutition, perte de poids, indice de masse corporelle (IMC), temps de repas > 45 min); le délai entre diagnostic et pose (13,2 mois), la perte de poids entre diagnostic et pose (-10,6%) et la proportion de dénutris à la pose (55,7%) étaient identiques. L'atteinte respiratoire tendait à être plus sévère dans le groupe GPR (71,4%) que dans le groupe GPE (45,9%) (p=;0,07).0Dans le groupe GPR, la douleur post procédure (33 vs 8,3%; p=0,017), le nombre de complications majeures (20% vs 3,5%; p=0,043) (complications respiratoires) et la mortalité à un mois (46,6% vs 9,5%; p< 0,0001) étaient plus élevés. La survie après la pose de GP tendait à être plus élevée après GPE (8,4 mois) que GPR (2,5 mois) (p=0,07). La présence d'une dénutrition à la pose était un facteur de mauvais pronostic (HR=2,7 [1,3-5,8] p =0,01) alors que la présence d'une trachéotomie (HR=O, 1 [0,02-0,5] p=0,003) était un facteur protecteur. Aucune influence du type d'atteinte neurologique ou de la sévérité de l'atteinte respiratoire n'a été trouvée. Après GP, la prise de poids est de 4,3%. La pose d'une GP pour débuter une nutrition entérale doit être proposée précocement car la dénutrition, même peu sévère, est un facteur de mauvais pronostic. La technique par GPE avec prise en charge anesthésique semble plus sûre et moins douloureuse
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