note
| - After 12 years spent teaching in a prison environment at the State Prison of Nîmes, from which he was dismissed, the author aims here at bringing to light what he calls the progressive \"penitentiarization\" of the teaching activity within a prison universe. This can be perceived on a local scale through a daily routine of occurrences and attitudes, and, on a wider scale, by the evolution of rules and decrees governing this tiny niche of the national system of education. Nevertheless, the author tries to demonstrate that in this very specific environment of a prison, it is not impossible to be active, and therefore to teach, provided your work rests on ethical convictions to be enacted daily not only in your teaching practices, but also on the peripheral activities of the teacher, whose job should not be defined too narrowly. At the end, trying to widen the scope of his study, after setting some markers about \"his\" vision of a reform of the prison system, mainly based on granting the prisoners more autonomy and responsibility, he ventures to question the benefits a given society can derive from the imprisonment of a growing portion of its members, and humbly offers a few leads to counteract this not altogether inexorable evolution.
- Après douze ans d'enseignement en milieu pénitentiaire à la maison d'arrêt de Nîmes, dont il a été exclu, l'auteur de ce travail se propose de mettre en lumière ce qu'il a appelé la \"pénitentiarisation\" de l'enseignement en milieu carcéral. Celle-ci se laisse appréhender au niveau local, par des faits et gestes quotidiens, comme sur un plan plus général, plus abstrait par l'évolution des textes régissant cette toute petite partie de l'éducation nationale. Malgré cela, dans ce monde particulier qu'est la prison, il montre que toute forme d'action, d'enseignement en l'occurrence n'est pas vaine à condition de s'adosser à des convictions d'ordre éthique devant s'incarner au quotidien dans des pratiques pédagogiques mais aussi à la périphérie de la fonction d'enseignant dont l'acception ne saurait être trop stricte. Enfin, de façon plus ample, après avoir posé quelques jalons quant à \"sa\" réforme de la prison fondée essentiellement sur la recherche d'autonomie et de responsabilisation des détenus, il s'interroge sur les \"bénéfices\" que la société peut retirer de la \"carcéralisation\" croissante d'une part d'elle même et, modestement, dégage quelques pistes pour contrecarrer ce phénomène qui n'est pas fatalement inexorable.
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