note
| - Affectivity, emotions, feelings are subjects that remain quite unexplored in the field of sciences that focuses on the spatial dimension of societies, but yet more and more authors emphasize the importance, and the need to overcome the difficulty to take them into account. Endorsing this goal, the thesis went through the hypothesis that affective bonds between a man and his environment, since the mechanisms that govern this bond, to his practical consequences, provide useful knowledge for planning theory and practice. This work try to highlight affective mechanisms, related to values, preferences, attitudes, and their influences on representations, decisions and ultimately on actions involved both in geographical systems, and in projective practices. The empirical approach has shown that affective bond to place was also subsequent to place settlement, and widely, that affective bond was involved in individual and collective way to configure space arrangement. Based on a specific methodological approach, implemented on two study areas in Tours agglomeration, and on narratives collected with inhabitants and planners, our analysis led us to propose a conceptual modeling of affective bond to place, with particular emphasis on temporal and relational dynamics. Finally, underlying influence of affective dynamics on structuring collective action, we find out the bases for taking them into account, and thereby suggest several tracks for operational planning issues, and for including affective data into planning process.
- L’affectivité, les émotions, les sentiments sont des thématiques encore relativement peu explorées dans le champ des sciences de l’espace, et pourtant de plus en plus nombreux sont les auteurs qui soulignent l’intérêt, et même la nécessité, de surmonter la difficulté de leur intégration. Souscrivant pleinement à cet objectif, le présent travail de thèse pose comme hypothèse centrale et fondatrice que la dimension affective de la relation de l’homme à son environnement, son rapport affectif à l’espace, depuis les mécanismes qui président à sa construction jusqu’aux conséquences pratiques et spatiales de ce lien qui unit l’homme à son environnement, constituent une connaissance utile à la science de l’aménagement des espaces. À travers ce travail nous avons donc cherché à mettre en lumière les mécanismes de type affectif, en lien avec les valeurs, les préférences, les attitudes, qui sont en mesures d’intervenir à la fois sur les représentations, les décisions et in fine sur les actions qui participent aussi bien des logiques géographiques au fondement de l’agencement de l’espace des sociétés, que des logiques projectives propres aux pratiques de transformation intentionnelle des espaces habités. La démarche empirique ainsi menée a permis de montrer que la relation affective à l’espace était une dimension conséquente de l’organisation des espaces et qu’elle participait plus largement de l’agencement des spatialités individuelles et collectives. À partir d’une méthodologie spécifique, appliquée à deux terrains de l’agglomération de Tours, et la collecte de récits auprès d’habitants et de professionnels en charge de l’urbanisme, nos analyses nous ont conduit à proposer une modélisation conceptuelle du rapport affectif à l’espace, insistant plus particulièrement sur les dynamiques temporelle et relationnelle du phénomène. Enfin, en soulignant l’influence de ces dynamiques affectives sur la structuration de l’action collective, nous avons pu dégager les fondements de leur prise en compte, et ainsi suggérer des pistes pour l’intégration opérationnelle de la donnée affective dans la conduite du projet d’aménagement.
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