note
| - Jusqu'en 1830 environ, l'orgue français est post-classique. Les deux premiers claviers, grand-orgue et positif de dos, comportent des principaux formant le plein jeu, des flutes formant le jeu de tierce, et des anches pour le grand jeu. Les claviers supérieurs sont des dessus avec quelques jeux solistes. Les claviers sont le plus souvent étendus au fa 5. La pédale encore basée sur le 8', se décale vers le grave grâce au ravalement. Dès la fin des années 1820 et jusqu'aux années 1860, l'école des régions de l'est développe un type d'orgue structuré autour d'un étagement pyramidal des jeux de fond (y compris des jeux étroits importés d’Allemagne), avec positif de dos, grand-orgue et pédale indépendante en 16'. Le récit n'est pas systématique et ne sera expressif qu'à partir du milieu du siècle. Les techniques restent proches de l'orgue classique. L'orgue parisien des années 1830-1840 intègre les jeux étroits venus d’Allemagne, ainsi que des inventions nouvelles: anches libres et plus tard flutes harmoniques. Des technologies nouvelles dans la mécanique et la soufflerie modifient sensiblement l'instrument dans sa structure. Le positif devient secondaire (et intérieur) par rapport au récit, qui devient expressif des 1830, même s'il reste dépourvu de basses. Après 1850, la volonté d'expression, d'abord limitée aux jeux du récit s'étend à tout l'instrument, conçu comme une masse globale. Différents mécanismes permettent de faire entrer progressivement toute la force de l'orgue, dans ce qui va devenir l'orgue symphonique.
- Until the 1830s, the French organ was post-classical. The first two divisions, great and choir, are composed of diapasons which make up the full organ, flutes forming the jeu de tierce, and reeds for the grand jeu. The upper divisions are trebles with a few solo stops. The keyboards usually reach the f''. The pedal, still based on 8', shifts towards the bass, thanks to the extension. Already at the end of the 1820s, until the 1860s, the eastern region movement develops a type of organ constructed using a pyramidal piling of ground stops (including string-stops imported from Germany) with choir, great, and 16' independent pedal. The solo is not systematic and won't become swell until the middle of the century. The techniques remain similar to the classical organ. The Parisian organ, of the 1830s and 40s years, integrates German string-stops, as well as new inventions such as free reeds and later harmonic flutes. Technical advancements in action and winding change dramatically the instrument's principles. The choir becomes secondary (and into the main case) compared to the solo which becomes swell in 1830, even if it still lacks bass. After 1850, the desire to be more expressive, first limited to the solo stops, extends to the whole instrument, seen as a global mass. Playings aids permit the gradual development of the symphonic organ in all its musical force.
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