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| - L'étude renouvelée de genres frontières tels que la biographie, l'autobiographie, l'essai, le journal intime et le récit de voyage, a fait émerger ces dernières années dans le débat critique une question que la poétique n'avait jamais explicitée en tant que telle : celle des frontières externes de l'espace littéraire et, corrélativement, celle des frontières de la fiction. Les théoriciens contemporains ont cherché à définir des critères de littérarité et de fictionalité permettant de se prononcer sur la référence problématique du texte narratif, de distinguer les usages de la fiction de ses conséquences sur le statut des textes, voire de faire le partage entre littérature et philosophie, entre littérature et pratiques intimes ou sociales du langage. Quel crédit accorder à ces hypothèses en regard des renouvellements subis par la théorie littéraire, réinventée à la lumière des récentes propositions pragmatiques ou philosophiques sur la fiction, des relectures de l'histoire de la littérature et des avancées nouvelles de la réflexion sur le genre ? En quels termes articuler littérarité et fictionalité ? Que nous apprennent et quelles interrogations soulève l'histoire de la poétique et de la notion de fiction elle-même ?
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