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| - « Parler (écrire), ce n'est pas voir », affirme Maurice Blanchot (1907-2003). Ce n'est pas voir, mais entrer en rapport avec I' « image ». Pourtant, quelle est cette « image » étrange, séparée du « voir » et rattachée du « parler (écrire) » ? Si Blanchot parle souvent de « fascination » de l'« image » dans ses textes sur la littérature malgré sa critique de la conception opti-centrique de la littérature, qu'est-ce que cela signifie au fond ? On sait que Blanchot a présenté un concept saisissant de « ressemblance cadavérique » dans son article sur l'image : « Les deux versions de l'imaginaire ». L'important n'est cependant pas de dégager ce concept en le distinguant de la conception blanchotienne de la littérature, mais de l'examiner et l'élucider dans la mesure où il soutient fondamentalement celle-ci. La présente étude propose d'analyser, dans cette optique, les textes de Blanchot principalement dans les années quarante et cinquante. Dans un premier temps, elle explore les articles abordant explicitement la question de l'image, pour faire ressortir une logique immanente de la « ressemblance cadavérique ». La deuxième partie, dans laquelle le mot « figure » sert de fil conducteur, est consacrée à éclaircir l'image comme langage littéraire. Toutes ces analyses permettent de conclure ceci : Blanchot n'avait pas une pensée iconoclaste sur la littérature, mais il pensait qu'une sorte d'image minimale, qui est la condition de possibilité - F« il y a » - de l'image représentative, était indispensable justement pour résister à celle-ci. Il reconnaissait ainsi, dans la littérature, la passion de la figuration.
- \"Speaking (writing) is not seeing\", said Maurice Blanchot (1907-2003). It is not an act of seeing but getting engaged with the \"image\". However, what is this strange sort of \"image\", which is both separated from \"seeing\" and related to \"speaking (writing)\"? If Blanchot often mentions the \"fascination\" of the \"image\" in his texts about literature in spite of his critique of the opti-centric idea of literature, then what does this mean in fact? It is well known that Blanchot presented an impressive concept named the \"resemblance of cadavers\" in his essay on the image: \"Two Versions of the Imaginary\". What matters for us is not just to extract and develop this concept as such but to examine and elucidate the very concept as fundamentally supporting Blanchot's primary idea of literature. The present study proposes to analyze Blanchot's writings in the forties and fifties from this perspective. In the first place, we explore these essays what explicitly treat of the question on the image, in order to reveal an immanent logic of the \"resemblance of cadavers\". The second part, in which the notion of \"figure\" serves as a guiding thread, is devoted to demonstrate our central argument about the image as literary language. All theses analyses lead to this conclusion: Blanchot did not have an iconoclastic idea about literature, but on the contrary, he considered what would be called a minimal image as the condition of possibility - \"there is\" - for the representative structure of image, for the very reason that he tried to resist such a structure. He thus came to recognize the passion of figuration in literature.
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