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| - Victimes d’engorgement chronique, soumis à un accroissement de l’activité à l’occasion de la fête de la musique ou d’une variation climatique, aux premières loges pour dénoncer l’injustice que subissent clandestins, vieillards et SDF, les services d’urgence délivrent une image singulière de la médecine hospitalière et de ses praticiens. Alors que ces services avaient été créés pour accueillir des pathologies aiguës et graves, une très faible minorité des situations qu’ils traitent répondent à cette définition. Il s’y accumule en fait les patients exclus de la médecine hospitalière de spécialité censée être rentable économiquement, c'est-à-dire ceux qui souffrent d’une intrication de problèmes sanitaires, sociaux, voire psychologiques et juridiques : anciens « beaux malades » devenus grabataires, malades atteints de multiples pathologies, personnes âgées, auteurs et victimes de violence, suicidants, SDF, clandestins, etc. Dans cet ouvrage, François Danet décrit la façon dont les urgentistes – le plus souvent généralistes – inventent de nouvelles façons de travailler à l’hôpital, en tentant d’accueillir sans discrimination tous ceux qui se présentent dans leurs services, de prodiguer des soins de qualité, et d’être reconnus par une médecine de spécialité qui leur est souvent hostile
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