L'évolution théorique dans le temps et dans l'espace d'une épi-enzootie de rage vulpine est représentée sur calculateur numérique à l'aide d'un modèle biomathématique. Ce modèle fait appel à une structure informatique composée d'un ensemble de pointeurs et de listes figurant une population de renards répartis à la surface d'un terrain. Par des modifications de cette structure à l'aide d'un jeu de sous-programmes gérés de manière à reproduire l'écoulement du temps, le modèle simule par des techniques de Monte-Carlo la dynamique de cette population et la propagation de la rage au sein de celle-ci. Il restitue de manière satisfaisante la progression spatiale de la maladie sous la forme d'un front à l'intérieur d'une population indemne. La prise en compte de deux facteurs importants de l'éthologie du renard, le rut et l'émancipation des renardeaux, permet un ajustement convenable de l'augmentation hivernale de l'incidence de la rage. Le rôle joué par la durée de l'incubation de la maladie et la distance de dispersion des jeunes renards dans la persistance de la rage est mis en évidence.