note
| - Cette thèse, relevant de la problématique du tissu, du tissage, de l'entrelacs et de l'entre-deux, cherche à travers notre construction sensorielle, diverses manifestations et interventions de notre vision du monde (réel et virtuel). Nous étudions, d'abord, l'oeil comme mécanisme d'entrelacement entre soi et le monde, explicitant notamment la lumière, les ondes et les particules lumineuses et, en des perspectives plus cognitivistes, la perception visuelle, les illusions optiques et ce explicitant l'oeil qui tisse, et articule l'espace géométrique euclidien avec son espace représentatif (l'image construite au fond de notre oeil). Ensuite, nous interrogeons la nature même du tissu qui se situe entre objet et pensée, et s'indique par-delà le géométrisme du tissage, son sens entrelacé. Que le tissu soit un langage, nous amène à le repositionner comme la production d'un sujet parlant avec ses signes, ses rythmes, ses messages, etc. Finalement, nous rapprochons le langage du tissu au langage numérique, à l'informatique comme des modes de tressement de l'image et du regard. L'ordinateur nous apparaît comme « un métier à tisser », les images numériques en 2D et 3D comme une nouvelle forme de tramer l'image et le sujet parlant / pensant. Cette image en tant que matrice a des propensions infinies, elle est transformable immensément, peut être relancée par des pratiques interactives, être creusée par un processus fractal que seul le numérique permet. En bref, nous relions l'image numérique la plus récente aux formes antiques du tissage. Avec science, aisance et justesse, la notion du tissage peut être renouvelée par des concepts de la modernité et de la postmodernité.
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