note
| - L'œuvre de Pascal Quignard est traversée par le sentiment d'un essentiel dépaysement. Associant des textes extrêmement éloignés, rapprochant des formes de pensée étrangères les unes aux autres, elle réveille et révèle « la violence décontextualisante du langage ». L'Orient extrême y est une constante discrète, fondée principalement sur un goût pour les écritures idéographiques, et tout ce qu'elles impliquent dans l'ordre de la connaissance et de la pensée : l'obscurité du sens, la densité de l'expression, une sagesse et un art de vivre, indissociablement unis, chez ce grand vivant, dans la saveur de l'instant, le sens de la minutie, du silence des choses autant que des royaumes fabuleux et de leurs récits épiques. Lorsque Pascal Quignard s'embarque en direction du soleil levant, c'est avec l'œil neuf, érudit et inventif à la fois qu'il emploie à parcourir tous les textes. La Chine, le Japon ne sont pour lui rien d'autre que des pages couvertes de signes indéchiffrables, beaux comme des jardins
|