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| - Objectifs : L’objectif principal est de comparer la performance diagnostique de l’hystérosalpingo-IRM avec injection intra cavitaire de gadolinium à l’hystérosalpingographie classique, examen d’imagerie de référence, dans la détection des anomalies cavitaires utérines et tubaires dans le cadre du bilan d’infertilité. Les objectifs secondaires sont de décrire le type et la localisation des anomalies retrouvées, déterminer le taux de diagnostics supplémentaires apportés par l’IRM, comparer la douleur ressentie lors de chaque examen et la procédure préférée par les patientes, étudier la répétabilité et la reproductibilité dans la lecture de l’hystérosalpingo-IRM et recenser le taux d’échec. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude diagnostique, prospective, randomisée, en ouvert, réalisée de janvier 2013 à novembre 2016, monocentrique dans le service d’Imagerie médicale de l’hôpital Archet 2 à Nice. Chaque patiente bénéficiait le même jour de l’hystérosalpingographie et de l’hystérosalpingo-IRM. Le cathéter utérin était positionné en salle de préparation d’IRM. Le protocole IRM comprenant des séquences morphologiques classiques ainsi que des séquences dédiées à l’analyse de la cavité utérine et de la perméabilité tubaire pondérées en T1 après saturation de la graisse dans le plan coronal (TR : 500 ms/ TE : 50ms, FOV : 378x297x150) sans puis après injection automatique et douce de gadolinium. L’hystérosalpingographie était réalisée selon un protocole classique. Ils étaient interprétés par deux radiologues tous deux ayant 5 ans d’expérience en imagerie pelvienne. Le jour de la réalisation des examens (J0), chaque radiologue interprétait de façon indépendante et aveugle soit l’hystérosalpingographie soit l’hystérosalpingoIRM selon la randomisation. Ensuite, avec un délai minimum d’une semaine par rapport à la lecture initiale (J0), les deux radiologues interprétaient, de façon indépendante et aveugle de la première lecture, l’hystérosalpingo-IRM. Résultats: 40 patientes ont été randomisées et 26 patientes ont été analysées. L’étude de la performance diagnostique de l’hystérosalpingo-IRM retrouvait une sensibilité de 91,7% [61,5% - 99,8%], une spécificité de 92,9% [66,1% - 99,8%], une valeur prédictive positive de 91,7% [61,5% - 99,8%] et une valeur prédictive négative de 92,9% [66,1% - 99,8%]. Sur les 26 patientes analysées, 13 présentaient au moins une anomalie tubaire. Chez 6 patientes, la concordance entre les deux examens était parfaite, chez 7 autres patientes on retrouvait des discordances entre les deux techniques. L’IRM a permis 23% de diagnostic supplémentaire d’endométriose et 12,5% de diagnostic supplémentaire de myomes utérins.L’analyse de la douleur a retrouvé une différence statistiquement significative entre les deux procédures avec une EVA moyenne lors de l’hystérosalpingographie classique de 4,43 [3,50 – 5,36] contre une EVA moyenne lors de l’hystérosalpingo-IRM de 3,46 [2,62- 4,31] , p=0,01. L’accord inter-observateurs était de 76,4 : IC95% (51,9 – 1,0) avec p<0,0001. 14 échecs de procédure étaient recensés dont 9 liés à un échec de pose du cathéter utérin. Conclusion : L’hystérosalpingo-IRM est une technique novatrice permettant un bilan diagnostique unique et exhaustif de l’infertilité féminine. Malgré la nécessité d’études complémentaires afin d’améliorer le protocole d’acquisition, il s’agit d’une technique prometteuse dans l’amélioration de prise en charge des patientes hypofertiles.
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