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| - INTRODUCTION : Les synovites infra-cliniques sont fréquentes dans la Polyarthrite Rhumatoïde (PR) en rémission. Plusieurs auteurs ont mis en évidence une relation entre la présence de ces synovites, un risque de rechute clinique et de progression structurale. Pourtant, adapter la prise en charge thérapeutique aux données échographiques ne semble pas apporter de bénéfice clinique ou radiologique. La signification de ces synovites est actuellement discutée, il est donc intéressant de se pencher sur leur potentiel retentissement. Notre objectif est d’étudier l’impact des synovites infra-cliniques sur la qualité de vie chez des patients présentant une PR en rémission. MATÉRIELS ET MÉTHODES : Les sujets sont issus d’une étude prospective visant à étudier les facteurs prédictifs de rechute à un an chez des patients présentant une PR en rémission (DAS28<2.6) depuis plus de 6 mois. Les patients ne devaient pas avoir eu de modifications thérapeutiques depuis au moins 6 mois. Les données cliniques, fonctionnelles (HAQ), biologiques, radiologiques, échographiques (Esaote), IRM (bas champ=0.3T) et de qualité de vie (SF36 et EMIR) ont été recueillies à l’inclusion et 12 mois. L’examen échographique comprenait l’évaluation de 7 articulations de façon bilatérale (MCP2,3, IPP 2,3, MTP2,5 et poignets). La présence de synovites (hypertrophie synoviale avec ou sans doppler puissance) était cotée pour chaque articulation étudiée selon l’échelle semi-quantitative de l’Outcome Measures in Rheumatology (OMERACT) – EULAR (0-3) et était cotée à l’échelle du patient selon le score composite Global OMERACT - EULAR Synovitis Score (GLOSS). Une IRM dédiée de la main dominante en coupes axiales et coronales pondérées selon des séquences T1 avec et sans injection de gadolinium a permis l’obtention d’un score RAMRIS synovites. Les associations ont été étudiées par analyse uni-variée et multivariée faisant appel à des régressions linéaires. RÉSULTATS : 30 patients ont été inclus, d’âge moyen 56,7 (+/-11) ans, ayant une durée moyenne d’évolution de la maladie de 9,7 (+/-6,6) ans et une durée moyenne de rémission de 21,9 (+/-23,3) mois. Quatre patients ont rechuté à un an. Aucune relation significative n’a été mise en évidence à baseline entre synovites infra-cliniques échographiques et qualité de vie. Le RAMRIS était associé de façon significative aux domaines affect et social de l’EMIR (respectivement, p=0,005 et p=0,005) et au domaine santé mentale du SF-36 (p=0,007). Nous n’avons pas mis en évidence de relation significative entre statut fonctionnel évalué par le HAQ et la présence de synovites infra-cliniques échographiques ou IRM. Il n’y avait pas non plus de relation entre évolution des synovites infra-cliniques et évolution de la qualité de vie ou du statut fonctionnel. CONCLUSION : Notre étude ne retrouve pas de relation claire entre synovites infra cliniques et qualité de vie ou statut fonctionnel dans la PR en rémission. Cependant les données IRM, qui doivent être prises avec précaution, suggèrent un retentissement possible des synovites infra-cliniques sur les dimensions mentales de la qualité de vie, mais ne sont pas corroborées par les données échographiques. Ceci pourrait s’expliquer par l’utilisation de scores échographiques composites peu adaptés en raison de la prise en compte des hypertrophies synoviales sans signal Doppler, dont la signification est actuellement discutée dans le suivi de la PR.
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