note
| - This study examines the notion of animality in relation to the phenomenology of Maurice Merleau-Ponty. It is composed of three parts, which take up three main issues: subject – world – intersubjectivity. The first part explores the possibility of defining animals as subjects. Merleau-Ponty’s phenomenology, in fact, has deeply reformulated the notion of subjectivity and led to a definition of animal being as an embodied existence, open to the world and characterised by meaningful conduct. Even so, it will be necessary to question the nature of such subjectivity. The second part of the thesis concerns spatiality, and in particular, the notion of milieu. Lastly, the last chapter elaborates on the difference between milieu and world. The third and final part deepens the intersubjectivity established in the relationship between animal and human being, in their specificity and difference. Far from proposing a kind of egalitarianism between the two, the challenge is to establish a notion of difference which, on the one hand, does not negate the uniqueness of human essence and, on the other, does not separate the human being from the continuity of the natural world. We will see that, in Merleau-Ponty’s approach, the animal being is recognised in accordance to its specific being in the world, while the human being is recognised in a new dimension, without losing its kinship and connection with other living beings.
- Notre thèse de doctorat approfondit le thème de l’animalité à partir de Merleau-Ponty. La recherche est structurée en trois parties, qui suivent respectivement trois pôles de recherche : sujet-monde-intersubjectivité. La première partie s’interroge sur la possibilité de définir l’animal comme un véritable sujet. La phénoménologie de Merleau-Ponty reformule la notion de subjectivité et nous conduit à une définition de l’animal comme une existence incarnée, ouverte sur le monde et caractérisée par une conduite signifiante. Pourtant, il faudra s’interroger sur le statut d’une telle subjectivité. La deuxième partie de notre travail est consacrée à la notion d’espace. En particulier, nous nous interrogerons sur les espaces animaux, c’est-à-dire sur la notion de milieu. Enfin, le dernier chapitre de cette partie approfondit la différence entre milieu et monde. La troisième et dernière partie de notre travail prend en charge la question de l’intersubjectivité qui s’établit dans la relation entre l’animal et l’homme, dans leur spécificité et dans leur différence. Loin de proposer une sorte d’égalitarisme entre les deux, le véritable défi est de définir une notion de différence qui, d’une part, n’efface pas l’essence spécifique de l’être humain et qui, d’autre part, ne le détache pas de la continuité du monde naturel. Dans ce cadre, l’animal est reconnu selon son être-au-monde spécifique, alors que l’homme se profile comme une nouvelle dimension, sans perdre la parenté avec les autres vivants.
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