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| - Depuis la fin du XXe siècle, une succession d'évènements dramatiques a mis sur le devant de la scène les questions touchant au climat, aux risques naturels et à la santé : ouragans et tempêtes, inondations, séismes, tsunamis, éruptions volcaniques, pandémies, épizooties... L'attention qui leur est portée dans la société lance un défi à la communauté scientifique, dont on attend qu'elle éclaire l'opinion au moyen de données précises et fiables. Si les travaux des climatologues, des physiciens et des biologistes aident à comprendre les mécanismes qui sont à l'œuvre dans le fonctionnement de la nature, ils n'apportent des réponses qu'à une partie des interrogations : la dimension historique et sociale des phénomènes étudiés apparaît à peine, alors qu'elle devient primordiale quand il s'agit de raisonner à hauteur d'homme. Il revient donc aux chercheurs en sciences humaines, notamment aux historiens, de combler cette lacune, car ils possèdent en propre l'expertise nécessaire pour exploiter les informations conservées dans la mémoire humaine, et aussi pour appréhender l'impact réel des mouvements de la nature sur la vie des individus et des sociétés. Les auteurs des contributions rassemblées ici se sont approprié des problématiques que leurs disciplines ont longtemps délaissées. Ils l'ont fait dans le respect de leur propre diversité et des prérogatives des autres acteurs de la recherche. Historiens, géographes, philologues, spécialistes des mondes antiques et médiévaux, travaillant entre Byzance et Cordoue et de la Cyrénaïque au Vésuve, ayant accès aux sources dans leur version originale, ils sont réunis autour de la conviction que, non seulement nature et histoire ont à voir ensemble, mais qu'une vision synoptique s'avère nécessaire et que cela concerne également leur horizon disciplinaire
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