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| - Loin de se limiter au seul univers des medias, ma communication apparaît aujourd'hui en matrice technique et symbolique du modèle de développement dominant. Notamment, elle imprègne matériellement et idéologiquement la sphère de la production et des échanges. En effet, à l'appui des progrès techniques réalisés en matière de communication électronique et fort des technologies sociales du management et de la communication, dans un contexte de déréglementation des systèmes de communication, un nouvel industrialisme prend forme, qui sous-tend un nouveau rapport de l'industrie au territoire. Plus précisément, les mutations industrielles se révèlent être a la source de glissements de sens qui s'opèrent autour de la notion de territoire. Sous couvert de l'émergence d'une nouvelle structure productive, la communication est donc au coeur d'un mouvement de déterritorialisation-reterritorialisation. L'industrialisation régionale reflète cette nouvelle donne de la production. Marquée du sceau étatique pendant les \"trente glorieuses\", elle est aujourd'hui particulièrement travaillée par les politiques de développement local qu'a encouragé la décentralisation et par les stratégies de globalisation menées par les firmes transnationales. Cependant, le développement local, porté par des élites médiatrices d'un discours enchanteur sur la science, la technologie, l'innovation, la communication, le management et l'entreprise, semble participer de la dynamique moderniste et globalisante du capitalisme et apparaît comme une forme d'assujettissement des acteurs locaux a une nouvelle modalité d'exercice du pouvoir et de la domination dans la sphère productive. La signification de l'industrialisation régionale s'apprécie à cette aune. Pour conforter la problématique posée, une étude de cas consacrée a l'industrie électronique en Bretagne vise à faire ressortir les caractéristiques d'une activité industrielle régionale, née d'une décision de l'état et développée sous son emprise, aujourd'hui dynamisée par des actions de développement local et régional
- Far from being restricted to the only world of media, communication today appears as a technical and symbolic matrix of the dominant development pattern. In particular, it impregnates materially and ideologically the sphere of production and exchanges. Indeed, in support of technological advances achieved in the field of electronic communication and strengthened by social technologies of management and communication, in a context of deregulation of communication systems, a new industrialism is taking shape, one which supposes a new relation between industry and territory. To be more precise, industrial changes turn out to be at the source of shifts in meaning occurring about the notion of territory. Under cover of the emergence of a new production structure, communication is thus at the heart of a movement of \"deterritorialisation-reterritorialisation\". Regional industrialization reflects this new reality of production. Marked by the state control seal during the \"glorious thirty\", it is now particularly worked on by local development policies encouraged by decentralisation and also by globalization strategies implemented by transnational firms. However, local development, borne by elites who are mediators of bewitching discourse on science, technology, innovation communication, management and enterprise, seems to partake of modernistic and globalising dynamic of capitalism and appears as a form of subjection of local actors to a new mode of exercising power and domination in the production sphere. The meaning of regional industrialization can be evaluated at ell. To confirm the problematic set out, a case study dealing with the electronics industry in Brittany aims at highlighting characteristics of a regional industrial activity, born from a state decision and developed under it
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