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| - Ainsi que démontré depuis une vingtaine d'années, les forces intermoléculaires entre solutés et solvants mises en jeu, par exemple, en chromatographie de partage gaz-liquide, peuvent être appréhendées à l'aide de dix paramètres dits de solubilité, cinq caractérisant les solutés et cinq les solvants. La présente étude porte tout d'abord sur l'amélioration de la définition des paramètres de solutés à partir de données non chromatographiques, en s'appuyant, soit sur des règles empiriques dérivées de la structure moléculaire, soit sur des propriétés physico-chimiques classiques (indice de réfraction, volume molaire a 20°C, température d'ébullition, moment dipolaire). Une deuxième étape porte sur l'amélioration de la définition de ces paramètres de solutés à partir des indices de rétention chromatographique sur cinq phases stationnaires convenablement choisies. Cette méthode donne des résultats plus précis que la précédente, mais disponibles en moins grand nombre (133 substances, à ce jour, contre plusieurs centaines). Dans les deux cas, la validité des résultats a été appréciée à l'aide d'un programme informatique dénommé POLY-STRUC (comme analyse polynomiale structuree), applique à un jeu de 1290 indices de rétention chromatographique. La deuxième partie du mémoire est consacrée à l'application des paramètres de solutés ainsi obtenus à l'olfaction. Plus précisément, une méthode est proposée du calcul a priori de ce que l'on appelle les pentes de Stevens (croissance plus ou moins rapide, en fonction de la concentration, à partir d'une valeur seuil), en combinant les valeurs de seuils et trois des cinq paramètres de solutés. Une explication des résultats obtenus est proposée, faisant appel aux propriétés de solubilité de la muqueuse olfactive.
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