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| - Au regard de notre retour d’expérience avec les élèves et des différentes enquêtes sur la violence en milieu scolaire, nous observons un nombre préoccupant de professeurs d'EPS en collège se plaignant du stress généré par l’environnement scolaire, et qui de ce fait, impacte leur santé et le plaisir d'enseigner dans une ambiance de classe parfois délétère. En effet, la plupart d’entre eux utilise le coping consciemment ou non pour mener à bien leur apprentissage en tentant de préserver leur intégrité physique et mentale. Ainsi, à partir de ce stress généré par les conflits issus de l’interaction entre l’environnement et les réponses apportées aux déviances, nous avons cherché à savoir comment les enseignants élaborent et mettent en œuvre leurs stratégies de coping pour la circonstance par le biais d’attitudes et de méthodes pédagogiques afin d’assurer au mieux leur enseignement. C’est pourquoi notre question de recherche a été stipulée comme suit : « Comment chaque enseignant d'EPS en collège choisit et met en œuvre ses stratégies de coping, mécanismes de défense ou tout autre processus d'adaptation pour atténuer le stress engendré par la violence des élèves dans le but de les amener à s'inscrire dans une dynamique de travail personnel ou collectif in situ sans acte répréhensible et sans mettre en péril son intégrité physique et psychologique ? ». Après la question centrale, deux hypothèses ont été retenues. Tout d’abord, il n’y a qu’une alternative : soit l’enseignant élabore des stratégies de coping adaptées pour modifier le problème qui est à l’origine du stress, ou soit il réagit par des mécanismes mentaux involontaires. Pour la deuxième hypothèse, l’efficacité d’une stratégie de coping dépend de son rôle de modérateur de la relation stress-détresse et peut préserver de cette façon la santé. Concernant la partie méthodologique, notre champ d’analyse s’est appuyé sur cinq démarches. D’abord, la qualitative pour obtenir une description détaillée des évènements visant à comprendre les expériences personnelles des enseignants. Ensuite, l’inductive pour asseoir nos hypothèses et découvrir des données inconnues ou des problèmes ignorés comme dans l’incidence de la contingence. Puis, la déductive afin d’ouvrir nos réflexions sur la généralisation et l’explication des faits dans le but d'anticiper sur l'expérience. Après cela, la démarche hypothético-déductive pour préciser la formulation de la question centrale et la planification des différentes étapes de la recherche. Et enfin, la compréhensive pour caractériser notre posture, vu que nous avons mis en évidence la démarche explicative pour justifier le travail de construction propre à la compréhension telle que nous l’avons envisagé et réalisé en suivant un mouvement de va-et-vient, au sens où il implique tant des procédures inductives que déductives. Concernant les réponses aux sous-questions posées, l’hypothèse (H1) émise a été totalement affaiblie et n’a pu être validée, car un enseignant peut simultanément utiliser les modalités de coping centrées sur le problème avec un degré de déni de la difficulté de la tâche, et user de projection pour y faire face. Quant à l’hypothèse (H2), elle est validée, car elle s’appuie sur la théorie de Laborit en considérant que l’efficacité d’une stratégie de coping quelle qu’elle soit, dépend de son rôle de tempérance de la relation stress-détresse. Pour répondre à la question centrale à partir des hypothèses émises, nous suggérons que lorsque qu’un enseignant se trouve dans une situation aversive évaluée comme menaçante ou excédant ses ressources, il prend en considération deux paramètres pour agir et se préserver : ses caractéristiques personnelles, à savoir ses ressources à l'instar de ses compétences, son expérience, etc., et les caractéristiques de la situation rencontrée, c'est-à-dire les déterminants environnementaux et situationnels à partir des différentes évaluations mises en œuvre pour choisir et élaborer les stratégies de coping.
- In view of our feedback from the students and the various surveys on violence in the school environment, we observe a worrying number of PSE teachers in college complaining about the stress generated by the school environment, and who therefore , impacts their health and the pleasure of teaching in a sometimes deleterious class atmosphere. Most of them use coping, consciously or not, to carry out their learning while trying to preserve their physical and mental integrity. Thus, from this stress generated by the conflicts arising from the interaction between the environment and the responses to deviations, we sought to know how the teachers develop and implement their coping strategies for the circumstance through of pedagogical attitudes and methods in order to best ensure their teaching. This is why our research question was stated as follows: \"How each PSE teacher in college chooses and implements his coping strategies, defense mechanisms or any other adaptation process to alleviate the stress caused by student violence in order to induce them to join a dynamic of personal or collective work in situ without wrongdoing and without jeopardizing their physical and psychological integrity? \" After the central question, two hypotheses were retained. First of all, there is only one alternative: either the teacher develops suitable coping strategies to modify the problem that is causing the stress, or either he reacts by involuntary mental mechanisms. For the second hypothesis, the effectiveness of a coping strategy depends on its role as moderator of the stress-distress relationship and can thus preserve health. Concerning the methodological part, our field of analysis was based on five approaches. First, the qualitative to obtain a detailed description of events aimed at understanding the personal experiences of teachers. Then, the inductive to sit our hypotheses and discover unknown data or ignored problems as in the incidence of contingency. Then, the deductive in order to open our reflections on the generalization and the explanation of the facts in order to anticipate the experience. After that, the hypothetico-deductive approach to clarify the formulation of the central question and the planning of the different stages of the research. And finally, the understanding to characterize our posture, since we have highlighted the explanatory approach to justify the construction work specific to understanding as we envisaged and carried out by following a back and forth movement, in the sense that it involves both inductive and deductive procedures. Concerning the answers to the sub-questions asked, the hypothesis (H1) put forward was totally weakened and could not be validated, because a teacher can simultaneously use the coping methods centered on the problem with a degree of denial of the difficulty of the task, and use projection to face it. As for hypothesis (H2), it is validated, because it is based on Laborit's theory by considering that the effectiveness of a coping strategy whatever it is, depends on its role of temperance of the relation stress-distress. To answer the central question based on the hypotheses put forward, we suggest that when a teacher is in an aversive situation assessed as threatening or exceeding his resources, he takes into account two parameters to act and to preserve himself : his personal characteristics, namely its resources like its skills, experience, etc., and the characteristics of the situation encountered, that is to say the environmental and situational determinants from the various assessments implemented to choose and develop coping strategies.
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