note
| - Linguistic structures are considered to be underlain by conceptual structures in cognitive linguistics. Image schemas belong to these structures. Schemas are shaped on the basis of bodily and socially-anchored experience, which gives them a cultural and sensor-motor status. The present study demonstrates that syntactic and lexical characteristics of image-schemas can be identified, on the basis of Lakoff and Johnson’s theories (1987), while examining language usages. This study specifically focuses on the PATH-schema, which will be investigated through two corpus-based analyses. The first sample of occurrences, made up of 500 examples, is a corpus-illustrated analysis, which exemplifies all the types of paths that have been elaborated in cognitive linguistics. The second sample of occurrences is a corpus-driven analysis, made up of 1000 examples, which are divided into four verbs’ usages, i.e. come, go, rise, and fall. We are aiming at detecting the syntactic and semantic patterns of the PATH-schema. Our goal leads us to examine the notion of « embodiment », namely the conceptualization and the evidence of the embodied link of the individual to the environment, left in lexical constructions. Our data display several verbs involved in abstract descriptions. These usages will lead us to explore the status of the PATH-schema, and focus on its syntactic and semantic specificities, particularly when this schema underlies semantic extensions of come, go, rise, and fall. Issues concerning the verbs’ polysemy, their prototypical definition, and their potential grammaticalization, will contribute to revealing the cognitive reality of the PATH-schema. Finally, the quantity of verbs’ « abstract » usages, will lead us to investigate the notion of « embodiment », as cognitive linguistics defines it.
- La linguistique cognitive considère les structures langagières comme le reflet de structures conceptuelles sous-jacentes. Les schèmes-images font partie de ces structures. Ils sont construits et abstraits à partir de l’expérience incorporée et socialement située du monde, ce qui leur confère à la fois une assise culturelle et sensori-motrice. Le présent travail confirme qu’il est possible, sur les bases théoriques édifiées par Lakoff et Johnson (1987), d’en identifier les réalisations lexicales et syntaxiques, en observant les usages langagiers. La thèse que nous soumettons aborde plus spécifiquement le schème-image du CHEMIN (PATH-schema). Pour mener cette analyse, nous ancrons nos recherches dans deux corpus. Le premier fait état de tous les types de chemins répertoriés en linguistique cognitive, à partir d’une centaine d’unités verbales, incluses dans 500 occurrences. Le second s’intéresse à quatre items verbaux, come, go, rise, et fall, répartis sur un millier d’exemples. Notre objectif consiste à discerner les charges morphosyntaxiques et les variantes sémantiques du schème du chemin. Ce faisant, nous inscrivons la corporéité – ou du moins son réinvestissement symbolique - au cœur de notre étude. Par « corporéité », nous entendons la conceptualisation et la figuration du rapport incarné du sujet au monde, les traces que laissent ces représentations dans l’organisation du lexique et des constructions. Nos corpus présentent une quantité importante de verbes, qui révèlent des états de fait abstraits. Ces emplois nous conduiront à explorer le statut du schème du chemin, tant dans sa réalisation morphosyntaxique que dans son contenu sémantique, lorsque ce schème sous-tend les extensions sémantiques des verbes étudiés. Nos questionnements sur la polysémie des verbes, sur leur définition d’un point de vue prototypique et sur leur grammaticalisation éventuelle, contribueront à révéler la réalité cognitive du schème analysé. Enfin, la quantité importante d’emplois « abstraits » des verbes, nous amènera à questionner la corporéité, telle que la linguistique cognitive la définit.
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