Alexandrie était la deuxième ville de l’Empire romain et un centre culturel et technique unique jusqu’aux premiers siècles de notre ère. Les ruines de la ville, en partie sous-marines, sont très difficiles d’exploitation et sont loin d’avoir livré leurs informations. Les techniques modernes de l’archéologie (instrumentation, méthodes numériques, pluridisciplinarité) apportent depuis quelques décennies des informations qui ne cessent d’étonner. L’utilisation des papyrus, l’amélioration des encres, le développement des pigments, l’art de la céramique, l’amélioration et la diversification du verre comme matériau…On est stupéfait de voir la parfaite maîtrise des artisans d’Alexandrie. La chimie et la physico-chimie permettent de dévoiler la composition fine des matériaux mis en œuvre, de comprendre les procédés de fabrication, les origines des composants et leur évolution avec les époques. C’est alors toute l’activité de cet impressionnant fleuron de l’Antiquité qui apparaît : l’exploration des pays voisins, les voyages, le commerce, l’importation des techniques et la puissance de leurs inventions. Les meilleurs spécialistes, en particulier provenant du Centre d’Études Alexandrines, présentent de façon scientifique et très claire les points forts d’Alexandrie et les enseignements tirés par l’archéologie de ces travaux effectués dans des conditions si particulières ; ils ont ainsi conduit à l’introduction de nouvelles techniques de conservation, par exemple pour l’archéologie sous-marine.