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| - La réhabilitation respiratoire (RR) est recommandée dans la prise en soin des patients atteints d’un handicap ventilatoire afin d’améliorer leur qualité de vie. Malgré une efficacité clairement établie, très peu de patients en bénéficient et les modalités optimales d’entrainement restent à définir. L’utilisation des outils existants et des nouveaux outils pour optimiser l’accès au programme et ses effets représentent des développements majeurs qui méritent d’être évalués. Dans le cadre de cette thèse, nous avons cherché à aborder ces deux problématiques (1) en tentant de proposer un modèle de RR délocalisée hors des centres tout en évaluant les freins à ce modèle et (2) en explorant la place de différents adjuvants à la RR afin d’en optimiser les bénéfices. Dans la première partie, nous avons montré, à travers plusieurs études rétrospectives et une contribution originale prospective multicentrique, que le test stepper de six minutes peut être utilisé pour prescrire l’entrainement en endurance, particulièrement pour les patients présentant une forme légère à modérée de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), mais pas pour prescrire le renforcement musculaire. Par ailleurs, nous avons montré dans une population de 105 patients adressés en RR que l’utilisation d’un dispositif de telemonitoring était faisable, valide et largement accepté. Enfin, nous avons exploré la prévalence des dysfonctions cognitives, autre conséquence systémique de la BPCO qui pourrait compromettre la délocalisation du programme, et avons montré que cette prévalence était très élevée (environ 75% des patients) mais que ces troubles cognitifs pouvaient s’améliorer après la RR et ne semblaient pas influencer l’utilisation d’un dispositif de telemonitoring. Dans la seconde partie, nous avons évalué la place de différents adjuvants à la RR utilisés pour en potentialiser les bénéfices. Dans une étude en cross-over menée chez 21 patients atteints de BPCO, nous avons montré que la ventilation non invasive ne permettait pas d’améliorer la capacité à l’exercice en endurance en raison d’une limitation technologique du ventilateur. A travers une étude contrôlée randomisée multicentrique menée chez 73 patients atteints de BPCO sévère à très sévère, nous avons montré que la stimulation électrique excito-motrice à domicile, réalisée en plus d’un programme de RR, n’apportait pas davantage de bénéfices sur la qualité de vie ou la capacité à l’exercice. Enfin, à travers une étude randomisée en cross-over et en double aveugle menée chez 10 patients, nous n’avons pas pu montrer l’intérêt de la stimulation électrique nerveuse transcutanée pour améliorer leur capacité à l’exercice en endurance. Enfin, dans la dernière partie, nous avons présenté les recherches actuellement menées au sein de notre laboratoire, faisant suite aux contributions originales décrites au cours de cette thèse, ainsi que de nouvelles pistes de recherche afin de poursuivre les thématiques explorées. Ainsi, deux revues de littérature et méta-analyses (l’une d’elle portant sur le haut débit nasal et l’autre sur l’utilisation des technologies de santé avancées pour réaliser la RR respiratoire à domicile) serviront de base pour de futurs travaux.
- Pulmonary rehabilitation (PR) is recommended in the management of subjects with ventilatory impairment to improve their quality of life. Although a large body of evidence support its use, only few subjects benefit from it and the optimal training modality has not been determined yet. In this context, the use of new and existing tools to optimize access as well as the effects of the program are major developments that deserve to be studied. As part of this thesis, we sought to explore these two major issues (1) by considering a rehabilitation model relocated outside the PR centres while assessing the obstacles to this model and (2) exploring the effectiveness of different add-on to PR in further optimizing the benefits of the program. In the first part, we have shown, through several retrospective studies and an original prospective multicentre contribution, that the six-minute stepper test can be used to prescribe endurance training, particularly for those patients with a mild to moderate chronic obstructive pulmonary disease (COPD), but not to prescribe muscle strengthening. Furthermore, we have shown in a cohort of 105 subjects referred for PR that the use of a remote tele monitoring device was feasible, valid and widely accepted. Finally, we explored the prevalence of cognitive dysfunction, another systemic impairment of COPD that could compromise the relocation of the program, and showed that it was a very common condition (around 75% of the subjects) but that it could improve following PR and did not seem to influence the use of a remote tele monitoring device. In the second part, we evaluated the effects of different add-on used to potentiate the benefits of the PR program. In a cross-over study of 21 COPD patients, we showed that non-invasive ventilation did not improve endurance exercise capacity due to technological limitation of the ventilator. Through a multicentre randomized controlled study carried out in 73 patients with severe to very severe COPD, we have shown that neuromuscular electrical stimulation at home, performed in addition to a PR program, did not provide further benefits on quality of life or exercise capacity. Finally, through a randomized cross-over double-blind study carried out in 10 patients, we were unable to show the effectiveness of transcutaneous nerve electrical stimulation in improving their endurance exercise capacity. Finally, in a last part, we highlighted the research currently carried out in our laboratory following the original contributions described during this thesis, as well as new area of research in order to pursue the themes explored. Thus, two systematic reviews and meta-analysis (the first about nasal high flow therapy in subjects with stable COPD and the second about the use of advanced telehealth technologies to deliver PR) will serve as a basis for future research.
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