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| - Introduction : Les éventrations sont des complications fréquentes des laparotomies médianes. Afin de les réparer de façon durable, il est recommandé d’utiliser des prothèses synthétiques qui permettent de renforcer la paroi abdominale et de prévenir au mieux les récidives. Cependant, leur utilisation en milieu contaminé comporte un risque important d’infection de l’implant. Dans ce contexte sont apparues les prothèses biologiques, puis les biosynthétiques, supposées résister en milieu contaminé, voire infecté. La prothèse biosynthétique Phasix® est un treillis en P4HB, lentement résorbable. Le but de cette étude est d’évaluer le taux de récidive à 1 an de la réparation avec prothèse Phasix®, période à laquelle l’implant commence à se résorber. Méthodes : Étude épidémiologique rétrospective incluantles patients opérés d’une éventration complexe en raison du risque de contamination du champ opératoire, entre 2016 et 2018, avec réparation utilisant une prothèse Phasix® ou Phasix ST® au CHU de Dijon. Le suivi a été complet jusqu’à un an avec réalisation d’un scanner abdomino-pelvien systématique. Toutes les complications du site opératoire ont été recueillies. Résultats : Un total de 29 patients a été inclus dans l’étude (55,2% de femmes), avec un IMC moyen de 30,25kg/m2. Dix-neuf prothèses ont été posées en rétro musculaire et 10 en intra péritonéal. Les complications à un mois étaient principalement classées Clavien-Dindo I et II (61,1%).Aucuneexplantation ni infection chronique n’a été détectée. La durée moyenne de séjour était de 11,5 jours. Le taux de récidive à 1 an était de 10,3%. Conclusion : À 1 an d’une réparation d’éventration complexe avec champ opératoire contaminé, la prothèse Phasix® présente un taux de récidive de 10,3%. Aucune complication grave du site opératoire n’est apparue. Un suivi plus long sur une plus grande cohorte est nécessaire afin de confirmer la place de cette prothèse dans cette indication.
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