About: Criminelles ou rebelles, déviantes ou démentes, femmes victoriennes et édouardiennes dans l'univers carcéral londonien (1877-1914)   Goto Sponge  NotDistinct  Permalink

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  • Between criminality, insanity, deviance and defiance, Victorian and Edwardian women in the London carceral net (1877-1914)
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  • Londres
  • Philanthropie
  • Récidive
  • Rééducation
  • Prostitution
  • Criminalité
  • Stérilisation
  • Thèses et écrits académiques
  • Alcoolisme
  • Féminité
  • Tribunaux
  • Masculinité
  • Eugénisme
  • Faiblesse d'esprit
  • Prisons victoriennes et édouardiennes
  • Résistance et agency
  • Prisonnières -- Grande-Bretagne -- Angleterre (GB) -- 1870-1914
  • Psychologie correctionnelle -- Grande-Bretagne -- 1870-1914
  • Criminelles -- Dans les représentations sociales -- Grande-Bretagne -- Angleterre (GB) -- 1870-1914
  • Prisons de femmes -- Politique publique -- Grande-Bretagne -- Londres (GB) -- 1870-1914
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  • Criminelles ou rebelles, déviantes ou démentes, femmes victoriennes et édouardiennes dans l'univers carcéral londonien (1877-1914)
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  • Criminelles ou rebelles, déviantes ou démentes, femmes victoriennes et édouardiennes dans l'univers carcéral londonien (1877-1914)
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  • Ce travail de thèse porte sur le parcours des femmes victoriennes et édouardiennes dans l’univers carcéral et semi-carcéral londonien. Il se concentre sur une période charnière de l’histoire pénale allant de la nationalisation des prisons pour peines courtes, en 1877, à la veille de la Première Guerre mondiale, en 1914. Il lie la notion de criminalité à celle de la déviance sous le prisme du genre : condamnations pénales, morales, sociales et médicales allaient parfois de pair pour les femmes, estompant les frontières entre criminalité, rébellion et, parfois, raison et déraison. Pour mieux appréhender la figure labile et protéiforme de la criminelle, cette thèse sillonne avec les détenues les couloirs des tribunaux, des prisons, des établissements spécialisés dans le traitement de l’alcoolisme féminin et des refuges pour anciennes criminelles. Elle s’inscrit dans la perspective des études de genre, et s’efforce donc de ne pas estomper l’expérience carcérale masculine. À l’aide d’archives « d’en haut » mais aussi « d’en bas », ce travail remet en question certaines des théories élaborées par les historiens des prisons en matière de jugement pénal, de traitement carcéral mais aussi d’appréhension médicale. En trois grands mouvements –construire, réformer et soigner – il démontre que les criminelles, à la confluence de discours médicaux et pénaux, deviennent l’épicentre plutôt que les uniques cibles d’une « pathologisation » de la déviance criminelle, mais que cette médicalisation demeure entremêlée de principes moralisateurs classiques. Cette thèse s’ouvre sur les processus de construction identitaire des femmes ayant enfreint la loi. Elle dresse une typologie des crimes et délits commis par les femmes, et soulève l’importance d’un prisme intersectionnel dans l’analyse des jugements pénaux. Sans minimiser le poids des normes pesant sur les femmes, le premier volet de ce travail démontre également l’importance d’une mission civilisatrice dont les hommes étaient la cible. Le deuxième volet de cette exploration fait la part belle à la réalité de l’expérience carcérale, sous un angle à la fois moral et physique, mais aussi sensoriel. Le corps et l’esprit des prisonnières étaient régulés et féminisés, mais également négligés. Le « cours intensif de féminité » dispensé en prison était à la fois normatif et évanescent, la maternité était niée et vaporisée. Les détenues qui se rebellaient se réappropriaient alors souvent paradoxalement leur corps à travers l’adoption de normes genréesqu’elles avaient parfois d’abord transgressées. La dernière partie de ce travail s’intéresse aux nouveaux courants de pensée scientifique du dernier quart du XXe siècle qui précipitèrent les criminels dans l’orbite de la sphère médico-scientifique. La hausse du récidivisme féminin, en particulier en matière de délits liés à l’alcoolisme, se combine à l’essor de la théorie dedégénérescence et de l’eugénisme, mais aussi à l’émancipation croissante des femmes, donnant naissance à de nouvelles « sciences des criminelles » embryonnaires. Certaines déviantes furent placées sous la loupe de médecins, d’aliénistes et de gynécologues travaillant hors des hauts murs de la prison. Elles se virent alors déviées du système traditionnel et envoyées dans des maisons de redressement spéciales. Toutefois, la réalité du quotidien des femmes alcooliques et « faibles d’esprit », mises à l’écart du reste de la population carcérale, révèle la persistance de modèles moralisateurs. Plus qu’un traitement médical, se développe une approche hygiéniste plus ou moins pessimiste selon le comportement des détenues-patientes. Les autorités carcérales britanniques ne voyaient pas d’un bon oeil le positivisme à l’extrême, mais certaines détenues – et certains détenus – étaient vus comme mentalement déficientes. Alors que les politiques pénales annoncées en 2019 dessinent les contours d’un renforcement du fait carcéral, il apparaît vital de faire la lumière sur les prisons...
  • This thesis explores the journey of Victorian and Edwardian women through the London carceral and semi-carceral system. It focuses on a turning point in penal history, concentrating on the period between 1877, when local prisons were nationalised, and 1914, when the First World War broke out. Using the prism of gender, it connects the notions of criminality and deviance.For female offenders, penal, moral, social and medical judgments could overlap, blurring the boundaries between criminality, rebellion, badness and madness. To properly grasp the multifaceted figure of the female criminal, this thesis will accompany women along the corridors of the London courts, prisons, inebriate reformatories and refuges for ex-convicts and prisoners.In the perspective of gender studies, it sheds light on female experiences without obscuring the lives of male prisoners. Using archives “from above” and “from below”, this dissertation questions some of the theories expounded by historians of crime and gender, in particular when it comes to penal judgments, carceral treatment as well as medicalisation attempts. It demonstrates that female offenders became the epicentre, rather than the unique focal point, of a pathologising process of criminal deviance. Using three angles of approach – forging, reforming and curing the figure of the criminal woman – it shows that medicalisation endeavours were intertwined with classical moral principles.This analysis first discusses the forging of female criminals’ identity by the authorities, whether they be reformers, judges, penal administrators or philanthropists. It reveals that only an intersectional approach can yield fruitful conclusions when it comes to sentencing patterns, and that men were also the object of normative “civilising attempts”. Then, it gives pride of the place to the everyday reality of incarcerated women. Female bodies and minds were regulated and feminised, but also neglected. A “crash course in femininity” both materialised and evaporated. Paradoxically, women could regain control of their bodies by adopting the normative “feminine” behaviours that they had previously eschewed. As the 19th century wore on, and as reoffendingseemed to surge, new scientific theories emerged from outside the prison gates, colliding with the penal sphere. Degeneration seemed to loom, and eugenics grew in popularity. Female offenders found themselves at the confluence of medical discourses coming from medical doctors, alienists and even gynaecologists. Gradual emancipation attempts combined with contemporary fears for the future of the nation, giving birth to “criminal sciences”, and more specifically “female criminal sciences”. Some prisoners, especially those who suffered from inebriety, were labelled deviant but also defiant and deficient. Sent to inebriate reformatories or confined in special carceral wings, they were painted as sick. However, a close study of life in such reformatories reveals that moralising attempts were still very much at work. Social hygiene was the order of the day, more than medical treatments.As new penal policies announced in 2019 seem to foreshadow a reinforcement of the carceral network, it seems vital to shed light on yesterday’s prisons and today’s penal institutions, where the echoes of gender norms and medico-moral perspectives can still be heard.
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  • 2019
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