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| - INTRODUCTION : La dysplasie fibromusculaire (DFM) est une maladie rare des artères de moyen ou petit calibre, non athéroscléreuse, touchant habituellement la femme jeune. La dissection coronaire spontanée (SCAD) est une maladie affectant également le même profil de patients et à laquelle s’est intéressé le registre DISCO, premier registre national français de SCAD. OBJECTIF : Déterminer les caractéristiques scanographiques et/ou IRM des patients atteints de dysplasie fibromusculaire, dans une cohorte de patients suspects de dissection coronaire spontanée. MATERIEL ET METHODE : 422 patients ayant un diagnostic possible de SCAD, issus du registre DISCO et inclus de façon multicentrique, prospective et rétrospective, de Juin 2016 à Août 2018, ont fait l’objet d’un bilan morphologique vasculaire à l’aide d’une imagerie en coupes (scanner ou IRM). Les troncs supra-aortiques, les artères rénales, les artères viscérales et les artères iliaques, ont été examinées afin de rechercher systématiquement une atteinte dysplasique et d’autres lésions vasculaires associées. Des données intrinsèques à l’examen d’imagerie ont également été relevées (qualité de l’examen, ROI, DLP). RESULTATS : La prévalence de DFM dans notre cohorte était de 32,46 %. Chez les patients ayant une DFM, la moyenne d’âge était de 54,69 ± 8,9 ans et les femmes étaient largement majoritaires (93,43 %). La majorité des lésions dysplasiques a été détectée par un scanner. Le diagnostic positif de DFM n’était pas associé de façon significative à l’estimation objective, par le ROI, de la qualité de l’examen. La DFM atteignait principalement l’artère rénale (22,9 %) avec des lésions bilatérales dans 25,35 %, suivie par les artères carotides (14,86 %), iliaques (13,31 %), vertébrales (6,4 %), et enfin les artères viscérales (5,21 %). La DFM était souvent multisite avec par exemple, une atteinte des artères rénales concomitante dans plus de 50% des cas d’atteinte de DFM des artères iliaques. Les tortuosités, les anévrismes et les dissections étaient souvent retrouvés chez les patients dysplasiques, tandis que l’athérome et la néphroptose étaient rares dans notre cohorte. CONCLUSION : Cette étude, basée sur le registre DISCO constituant la plus grande cohorte européenne de SCAD, a retrouvé une prévalence de la DFM de 32,46 %. La DFM atteint principalement l’artère rénale et est essentiellement diagnostiqué par le scanner, lorsque l’acquisition est de bonne qualité. Le diagnostic de DFM chez un patient doit amener le radiologue à rechercher une atteinte concomitante sur d’autres sites, ainsi que la présence d’autres lésions associées telles que des anévrismes ou des dissections. Des études complémentaires, menées notamment sur une période prolongée, seraient nécessaires pour confirmer nos résultats et explorer d’autres aspects de la DFM.
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