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| - Cette thèse désire mettre en évidence quelques expériences et propositions de pratiques artistiques cherchant à rapprocher des formes de musique inconnues ou « exclues » de l'horizon d'attente des types d'auditeurs censés être, à leur tour, « exclus » de toute possibilité de communication avec des musiques improvisées. Un atelier d’improvisation musicale pour tout public a alors été envisagé pour sa possibilité de transformation des pratiques de réception, en vue d’une modification de la propre nature de la culture d’audition de chaque auditeur. L'attribution d'un concept d'amplitude culturelle à des préférences constamment mesurées en termes de goût personnel a alors eu pour objectif d'entraîner une évolution du rapport à cet « autre » qu'est aussi la « musique inconnue ». C'est cela, d'ailleurs, le sens d'un rapport spécifique à des musiques d'improvisation (non seulement reconnaissables en tant que sonorité spécifique mais comme modalité de création et de pratique).Notre recherche théorique s’est d'abord penchée sur la pédagogie de Joseph Jacotot. L'évasion prétendument ignorante par laquelle Jacotot souhaiterait s'établir comme maître de l'écoute complétive viendrait, à notre avis, de cette décision, prête à faire de la « réception des exclus », une manifestation de la maîtrise de l'écoute. Ainsi, sous un angle ethnologique visant l'intérêt permanent pour la diversité des cultures d’audition et l’apprentissage infini qu’elles renferment, la surprise de la différence revêtirait une valeur esthétique intrinsèque.A l’image de ce qu’enseignait ce pédagogue du XIXème, l'idée d'une universalité de la création artistique a été, dans les années 1960, un des symboles de l'émancipation. Cela est d’autant plus vrai que la pratique de l'improvisation musicale a su montrer un rôle primordial à la fois chez Jacotot et dans les pédagogies « actives » des quatre compositeurs interviewés dans le cadre de cette thèse : Pierre Mariétan, Jean-Yves Bosseur, Pierre-Albert Castanet et Jacques Petit. Ensuite, nous avons proposé quelques approches, pour ainsi dire « créatives », de la réception musicale. Enfin, la méthodologie employée au sein de cette recherche doctorale nous a incité à pratiquer une espèce de « passage à l'acte » (ateliers appelés Le solo imprévu) à travers l'application créative et la réinvention d'un certain nombre d'idées et d’exercices émanant des pédagogues, musicologues et compositeurs convoqués précédemment.
- This thesis highlights some experiences and proposals of artistic practices seeking to bring together the types of music regarded as «excluded» from the horizon of expectations of listeners who are, in turn, supposed to be incapable of any form of reception of improvised music. Improvisation workshops are, then, seen as a way of transforming or characterizing the practices of reception in a way that a modification of the listening culture of each participant can be expected. The purpose of assigning a concept of cultural amplitude to preferences supposed to be analyzed in terms of personal taste is the very basis of a better understanding of our relationship to any «unknown» form of art. That's why, in addition, improvisation is so crucial here: it is not only recognizable as a specific sonority but also as a modality of creation and practice.Our theoretical research first focused on the pedagogy of Joseph Jacotot.Just as for the 19th century educator, the idea of a universality of artistic creation was, in the 1960s, one of the symbols of emancipation. Musical improvisation performs, by the way, a primordial task not only for Jacotot, but also in the pedagogies of the four composers interviewed for this thesis: Pierre Mariétan, Jean-Yves Bosseur, Pierre-Albert Castanet and Jacques Petit. The thesis also encompasses creative approaches to reception, such as For a concept of improvisation within musical reception; Improvised musics: on «listening cultures», three conceptual distinctions of a listener-ethnomusicologist, and Social media and improvisation: reception and participation in pandemic times and beyond. Finally, through the conception and conduction of a workshop called The unforeseen solo we were able to apply, as well as to reinvent, several ideas and practices from the pedagogists, musicologists and composers studied on this thesis.
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