note
| - Digital archives are not only a new information medium. They involve a new configuration of this later through a new way of organization. They seem, at first glance, to create new abilities by enabling the automated processing of the information contained in archives, that is to say the social memory. This later, which is a power issue, is nowadays forced to follow manageriel processes : therefore, our relationship to the past (and, consequently, our conception of our individual and collective identity) is changing : this new technology is corolar of a new cognition mode. The concept of \"mnemonic technology\" is relevant to identify this tension. By the mean of this frame of reference, we will study \"Time Machine Europe\", an academic project wich aims to condense the social memory (through the massive digitization of archives) in a huge information system. But, when we delegate our social memory to algorithms, do we extend it or do we atrophy it ?
- Les archives numériques ne sont pas seulement un nouveau support de l’information. Elles impliquent une reconfiguration de cette dernière à l’aune d’un nouveau mode d’organisation. Elles semblent également, de prime abord, élargir l’horizon des possibles, en permettant le traitement automatisé de l’information contenue dans les archives, en l’occurrence la mémoire sociale. La mémoire sociale, enjeu de pouvoir, est désormais emprisonnée dans des procédures gestionnaires : dès lors, le rapport que nous entretenons au passé et à nos ancêtres – et, à travers lui, la conception de notre identité individuelle et collective, notre rapport au monde, se métamorphose : cette nouvelle technologie est corolaire d’un nouveau mode de cognition. Le concept de mnémotechnologie, relatif à l’équipement technique de la mémoire sociale, est pertinent pour cerner cette tension. C’est à travers ce prisme que nous pouvons étudier Time Machine Europe ̧ un projet de recherche qui vise à condenser la mémoire sociale (via la numérisation massive d’archives) dans un vaste système d’informations. Mais en confiant notre mémoire sociale à des algorithmes, l’élargit-on ou l’atrophie-t-on ?
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