C’est à l’occasion de travaux au Lycée militaire d’Autun qu’ont été mis au jour les vestiges d’ateliers gallo-romains ayant fonctionné entre le Ier et le IIIe s. de n.è., au sein de la cité d’Augustodunum. Après une description précise des bâtiments, replacés dans leur contexte urbain, les différents artisanats sont étudiés en détail : travail des alliages cuivreux et du fer, céramique, tabletterie. Grâce à ces travaux, c’est notamment la chaîne de production de l’artisanat métallurgique qui est désormais mieux connue. L’analyse des nombreux fragments de moules, des vestiges de fours et des déchets de forge a fourni des données inédites pour la fabrication d’objets usuels tels que fibules en laiton et clochettes en tôle de fer bronzé. L’artisanat apparaît enfin, selon des processus déjà connus à Bibracte, comme une forte composante économique de la cité éduenne. La richesse de sa documentation fait de cet ouvrage une importante contribution aux recherches sur l’artisanat antique.