note
| - Contexte : La chirurgie des lésions d’endométriose colorectale a pour but de réduire les symptômes douloureux, de limiter les récidives, d’améliorer la fertilité et la qualité de vie souvent altérée. L’objectif principal de cette étude est d’apprécier la qualité de vie postopératoire chez les patientes opérées d’une résection rectale segmentaire ; l’objectif secondaire, d’évaluer la morbidité péri-opératoire de ces résections. Méthode : Etude rétrospective monocentrique descriptive de la morbidité périopératoire des résections rectales segmentaires pratiquées pour endométriose colorectale entre janvier 2007 et mai 2012. La version française du questionnaire EHP-5 a été utilisée dans l’appréciation de la qualité de vie post-opératoire. Résultats : 72 patientes ont été incluses dans l’étude. La voie d’abord était coelioscopique exclusive dans 65,28% des cas. Le taux de fistules rectovaginales était de 2,78% et le taux de sténose anastomotique de 4,17%. Le taux de complications précoces, les pertes sanguines et la durée de séjour hospitalier étaient statistiquement plus faibles dans le groupe des coelioscopies par rapport aux laparotomies (29,79% contre 56%, p=0,03, 310ml vs 840ml, p=0,002, et 10,6 jours vs 12,1 jours, p=0,003). La durée de suivi post-opératoire était de 25,9 mois. Le taux de récurrence de l’endométriose était de 19,44% (ovarienne essentiellement). On notait une amélioration significative des symptômes gynécologiques et digestifs après chirurgie (98,6% vs 9%, p<10-4, et 81,9% vs 50%, p=0,002). Le score moyen post-opératoire à l’EHP-5 était de 439,44 points sur 1100 points. Conclusion : Les résections rectales segmentaires pour endométriose colorectale permettent une amélioration des symptômes gynécologiques et digestifs, avec néanmoins une morbidité péri-opératoire non négligeable ; morbidité limite��e par une approche laparoscopique multidisciplinaire et une sélection des indications.
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