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| - INTRODUCTION. De faibles apports alimentaires en vitamine K sont associés à de faibles performances cognitives chez les personnes âgées. L'objectif de cette étude transversale était de déterminer si les apports alimentaires en vitamine K étaient associés à la présence et à la sévérité de la plainte mnésique subjective dans une population gériatrique. MATERIEL ET METHODES. Cent quatre-vingt onze patients ambulatoires et hospitalisés ont rempli un questionnaire de fréquence alimentaire pour déterminer leurs apports quotidiens de vitamine K. La plainte mnésique a été évaluée parallèlement par le Memory Complaint Questionnaire (MAC-Q). Une plainte mnésique avancée était définie par un score de MAC-Q ≤15. L'âge, le sexe, l'indice de masse corporelle, le niveau d'éducation, les co-morbidités, l'antécédent d'accident vasculaire cérébral, la consommation d'antagonistes de la vitamine K, les troubles cognitifs objectivés, l'autonomie, l'humeur, les concentrations sériques en vitamine B12, TSH, albumine, et le débit de filtration glomérulaire ont été analysés comme potentiels facteurs de confusion. RESULTATS. En comparaison aux participants sans plainte mnésique avancée, ceux avec plainte mnésique (n=131) avaient une consommation moyenne alimentaire en vitamine K plus faible (0.29±0.19 versus 0.38±0.21,P0.005). Une consommation alimentaire en vitamine K élevée était associée positivement au score de MAC-Q (modèle ajusté β=3.41, P=0.029) et inversement à une plainte mnésique avancée (modèle ajusté OR=0.05, P=0.028). CONCLUSIONS. Des apports alimentaires élevés en vitamine K étaient associés à une plainte mnésique moins fréquente et moins sévère dans cette cohorte de personnes âgées.
- BACKGROUND. Low dietary intake of vitamin K, a fat-soluble nutrient involved in the brain, is associated with poor cognitive performance in older adults. The impact on the subjective perception of cognitive difficulties has not been examined yet. The objective of this cross-sectional hospital-based study was to determine whether the dietary vitamin K intake was associated with the presence and severity of subjective memory complaint (SMC) among geriatric patients. METHODS. One hundred ninety-one in- and outpatients recruited in the French CLIP study were administered a food frequency questionnaire to determine the daily dietary vitamin K intake. SMC was assessed at the same time using the Memory Complaint Questionnaire (MAC-Q; score 0-30, best). Advanced SMC was defined as MAC-Q score≤15. Age, gender, body mass index, education level, comorbidity burden, history of stroke, use of vitamin K antagonists, objective cognitive disorders, functional autonomy, mood, serum concentrations of vitamin B12, TSH, albumin, and estimated glomerular filtration rate were used as potential confounders. RESULTS. Compared to participants without advanced SMC, those with advanced SMC (n=131) had a lower mean dietary vitamin K intake (0.29±0.19 versus 0.38±0.21, P=0.005). Increased dietary vitamin K intake was associated positively with the MAC-Q score used as a quantitative variable (fully adjusted β=3.41, P=0.029), and inversely with advanced SMC (fully adjusted OR=0.05, P=0.028). CONCLUSIONS. Increased dietary vitamin K intake was associated with fewer and less severe SMC in the studied cohort of geriatric patients. These findings provide a scientific base for vitamin K replacement trials.
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