"Analyse clinique, morphologique, ph\u00E9notypique et mol\u00E9culaire des ad\u00E9nocarcinomes nasosinusiens, \u00C1 propos de 38 cas" . "Analyse clinique, morphologique, ph\u00E9notypique et mol\u00E9culaire des ad\u00E9nocarcinomes nasosinusiens, \u00C1 propos de 38 cas" . "Text" . . "Os ethmo\u00EFde" . "Sinus frontal -- Cancer" . . . . . . . "Th\u00E8ses et \u00E9crits acad\u00E9miques" . . . "G\u00E8ne KRAS" . . . . "2012" . "Sinus paranasaux -- Cancer" . . . "INTRODUCTION : Les ad\u00E9nocarcinomes primitifs des sinus et des fosses nasales sont des tumeurs rares, affectant tout particuli\u00E8rement les travailleurs du bois. G\u00E9n\u00E9ralement de r\u00E9v\u00E9lation tardive, leur pronostic est souvent d\u00E9favorable. La classification OMS 2005 en distingue deux types : \u00AB intestinal ou ITAC \u00BB et \u00AB non intestinal \u00BB. La parent\u00E9 morphologique des ITAC avec les ad\u00E9nocarcinomes colorectaux fait \u00E9voquer la possibilit\u00E9 de m\u00E9canismes de carcinogen\u00E8se proches et des sensibilit\u00E9s th\u00E9rapeutiques similaires, notamment aux nouvelles th\u00E9rapies cibl\u00E9es \u00AB anti-EGFR \u00BB. OBJECTIFS : Caract\u00E9riser le ph\u00E9notype de ces tumeurs rares et \u00E9valuer l\u2019expression de la prot\u00E9ine EGFR par des techniques immunohistochimiques et analyser leur g\u00E9notype en recherchant la pr\u00E9sence d\u2019alt\u00E9rations somatiques des g\u00E8nes EGFR et KRAS. MATERIELS ET METHODES : Trente-huit cas d\u2019ad\u00E9nocarcinomes nasosinusiens ont \u00E9t\u00E9 recens\u00E9s au CHU de Rouen entre 1986 et 2010. Pour chacun d\u2019entre eux, les donn\u00E9es \u00E9pid\u00E9miologiques, les modalit\u00E9s de traitement et le suivi ont \u00E9t\u00E9 \u00E9tudi\u00E9s. De m\u00EAme, une relecture anatomopathologique et une caract\u00E9risation ph\u00E9notypique ont \u00E9t\u00E9 effectu\u00E9es, \u00E0 l\u2019aide de colorations standards et de techniques immunohistochimiques (cytok\u00E9ratines 7 et 20, CDX2 et EGFR). Le g\u00E9notypage d\u2019EGFR et de KRAS a \u00E9t\u00E9 r\u00E9alis\u00E9 \u00E0 la fois par SNaPshot multiplex\u00AE sur les produits d\u2019amplifications de l\u2019exon 2 (codons 12 et 13) de KRAS et des exons 18, 20 et 21 de l\u2019EGFR mais aussi par analyse des fragments d\u2019amplification des exons 19 et 20 de l\u2019EGFR . RESULTATS : Le sexe ratio \u00E9tait de 11,7H/1F, l\u2019\u00E2ge moyen au diagnostic de 64 ans. Dans la plupart des cas, une longue dur\u00E9e d\u2019exposition au bois avait \u00E9t\u00E9 retrouv\u00E9e. Le principal signe fonctionnel \u00E9tait une obstruction nasale et la majorit\u00E9 des patients avaient b\u00E9n\u00E9fici\u00E9 d\u2019un traitement curatif chirurgical, souvent accompagn\u00E9 d\u2019une radioth\u00E9rapie. La classification TNM 2010 pr\u00E9sentait un impact pronostic significatif, puisqu\u2019un patient pr\u00E9sentant une tumeur class\u00E9e initialement \u00AB T3 ou T4 \u00BB avait quasiment 5 fois plus de risque de d\u00E9c\u00E9der de sa pathologie (p=0,02). La majorit\u00E9 des sujets \u00E9taient atteints d\u2019un ad\u00E9nocarcinome de type \u00AB intestinal \u00BB (CK20+,CDX2+,CK7+/-), 83% d\u2019entre eux exprimaient la prot\u00E9ine EGFR. Treize pour cent de mutations ponctuelles KRAS (60% de type c.35G>A ;p.G12D) et aucune mutation EGFR ont \u00E9t\u00E9 identifi\u00E9es. N\u00E9anmoins, il n\u2019a pas \u00E9t\u00E9 retrouv\u00E9e de corr\u00E9lation significative entre le statut mutationnel et les donn\u00E9es \u00E9pid\u00E9miologiques, cliniques ou histologiques. Notre travail confirme que le ph\u00E9notype et le g\u00E9notype des ITAC sont proches de ceux des ad\u00E9nocarcinomes colorectaux, renfor\u00E7ant ainsi les hypoth\u00E8ses anciennes de l\u2019oncogen\u00E8se de ces tumeurs. Cette parent\u00E9 sugg\u00E8re \u00E9galement de proposer pour les cas non chirurgicaux, une approche th\u00E9rapeutique identique \u00E0 celle utilis\u00E9e pour le traitement des carcinomes colorectaux m\u00E9tastatiques ; ceci devra \u00EAtre valid\u00E9 par un essai clinique. CONCLUSION : Chaque cas d\u2019ad\u00E9nocarcinome nasosinusien devrait b\u00E9n\u00E9ficier d\u2019une \u00E9tude immunohistochimique incluant au minimum la cytok\u00E9ratine 20 et/ou le CDX2. Une positivit\u00E9 de ces immunomarquages orienterait plut\u00F4t vers une tumeur de type \u00AB intestinal \u00BB. Dans le cas des l\u00E9sions \u00E9volu\u00E9es, inop\u00E9rables, une recherche en biologie mol\u00E9culaire de mutations du g\u00E8ne KRAS devrait \u00EAtre effectu\u00E9e, afin de proposer aux patients ne pr\u00E9sentant pas de mutation de ce g\u00E8ne, une th\u00E9rapie cibl\u00E9e par des anticorps monoclonaux \u00AB anti-EGFR \u00BB, qui ont prouv\u00E9 leur efficacit\u00E9 contre les ad\u00E9nocarcinomes colorectaux m\u00E9tastatiques." . "Cavit\u00E9 nasale -- Cancer" . .