"Rationalisme -- France -- 19e si\u00E8cle" . "Les premi\u00E8res associations faisant r\u00E9f\u00E9rence \u00E0 la libre pens\u00E9e apparurent en France durant la Seconde R\u00E9publique. Cependant, c'est en Belgique que les soci\u00E9t\u00E9s de libre pens\u00E9e se cr\u00E9\u00E8rent pour la premi\u00E8re fois sous une forme appel\u00E9e \u00E0 devenir classique, celle des soci\u00E9t\u00E9s d'enterrements civils. R\u00E9implant\u00E9es en France d\u00E8s le d\u00E9but des ann\u00E9es 1860, ces soci\u00E9t\u00E9s ne connurent leur plein \u00E9panouissement qu'apr\u00E8s la victoire de la \\\"r\u00E9publique des r\u00E9publicains\\\" et se multipli\u00E8rent jusqu'\u00E0 la veille de la premi\u00E8re guerre mondiale. Pendant plus de trois d\u00E9cennies, la libre pens\u00E9e se situe \u00E0 la pointe du combat r\u00E9publicain et anticl\u00E9rical, tant \u00E0 l'\u00E9chelle nationale qu'\u00E0 l'\u00E9chelle locale. Elle fut illustr\u00E9e par quelques-uns des plus grands du monde de la politique (Aristide Briand, Edouard Herriot, Marcel Sembat), des lettres (Anatole France, Victor Hugo), des sciences (Paul Bert, Marcelin Berthelot) et des arts (Francis Casadesus). La guerre sonna son d\u00E9clin. Touch\u00E9es par le d\u00E9part des hommes, par l'union sacr\u00E9e et par le r\u00F4le que les femmes jou\u00E8rent dans la soci\u00E9t\u00E9 fran\u00E7aise durant les hostilit\u00E9s, les soci\u00E9t\u00E9s de libre pens\u00E9e ne purent jamais, durant l'entre-deux-guerres reconqu\u00E9rir la place qu'elles avaient occup\u00E9e dans la vie politique entre 1879 et 1914. P\u00E9niblement reconstitu\u00E9es durant les ann\u00E9es 1920 et 1930, les soci\u00E9t\u00E9s de libre pens\u00E9e durent se dissoudre \u00E0 partir de 1940. La libre pens\u00E9e, unie par son r\u00E9publicanisme et son anticl\u00E9ricalisme, \u00E9tait cependant divis\u00E9e en mati\u00E8re de positions philosophiques et religieuses. A un courant d\u00E9iste et spiritualiste, illustr\u00E9 par des noms comme ceux de Jules Simon, de Victor Hugo, s'opposa un courant ath\u00E9e et mat\u00E9rialiste dont l'importance grandit au fil des d\u00E9cennies. L'anticl\u00E9ricalisme lui-m\u00EAme rev\u00EAtit des visages diff\u00E9rents; l'anticl\u00E9ricalisme ferme mais courtois d'un Ferdinand Buisson ou d'un Gabriel S\u00E9ailles contrastait avec les attaques grossi\u00E8res d'un L\u00E9o Taxil ou d'un Andr\u00E9 Lorulot. Ce sont probablement ces derni\u00E8res qui ont valu \u00E0 la libre pens\u00E9e une image r\u00E9pulsive et dissuad\u00E9 les historiens de s'int\u00E9resser \u00E0 un courant de pens\u00E9e ainsi d\u00E9valu\u00E9 et marginalis\u00E9. Cependant, la libre pens\u00E9e a autant, si ce n'est plus que la franc-ma\u00E7onnerie et la ligue des droits de l'homme contribu\u00E9 \u00E0 donner \u00E0 la r\u00E9publique fran\u00E7aise son visage moderne, fond\u00E9 sur la la\u00EFcit\u00E9, la libert\u00E9 de conscience, la..." . "Libre pens\u00E9e -- 19e si\u00E8cle" . "The first associations referring to freethinking appeared in france in the course of the second republic. Yet, it was in belgium that for the first time freethinking societies were formed after a model bound to become usual, the civil funeral societies. Reintroducided in france as soon as the early 1860s, those societies became fully successful only after the victory of the \\\"republicans' republic\\\" andgrew in number as far on the brink of the first world war. For more than three decades, freethinking stood in the forefront of the republican and anticlerical battle, as much on the national as on the local level. It was brought fame by some of the most illustrious names in politics (Aristide Braind, edouard Herriot, Marcel Sembat), in literature (Anatole France, Victor Hugo), in sciences (Paul Bert, Marcelin Berthelot) and in arts (Francis Casadesus). War stroke its decline. Affected by the departure of the men, by the sacred alliance and by the role women held within in french society during the hostilities, in the interwar years the freethinking societies could never recover the position they had hold in the political life between 1879 and 1914. Reconstituted in the 1920s and in the 1930s with difficulty, the freethinking societies had to disband from 1940. Freethinking, united in its republicanism and its anticlericalism, was yet divided over philosophical and religious matters. An atheistic and materalistic trend whose importance grew with the passing decades set itself against a spiritualistic and deitic trend, brought fame by people like jules simon and victor hugo. Anticlericalism itself took on various forms; the firm yet courteous anticlericalism of a ferdinand buisson or of a gabriel seailles contrasted with the coarse attacks of a Leo Taxil or an Andr\u00E9 Lorulot. It is probably the latter which deserved freethinking a repulsive image and ..." . . "Freethingking movements in Third Republic France (1870-1940)" . . . . . "Th\u00E8ses et \u00E9crits acad\u00E9miques" . . . . "1994" . . "Text" . . . . . "Les mouvements de libre pens\u00E9e en France pendant la Troisi\u00E8me R\u00E9publique (1870-1940)" . "Les mouvements de libre pens\u00E9e en France pendant la Troisi\u00E8me R\u00E9publique (1870-1940)" .